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L’ANTIQUITE
AKHENATON: LE PHARAON REBELLE
• Fermeture des temples dédiés aux divinités
traditionnelles, en particulier ceux d’Amon-Rê.
• Martelage des épithètes et des cartouches
associant Amon, jusqu’au nom de son propre
père.
Ces mesures visent à concentrer tous les pou-
voirs rituels et politiques entre les mains du
pharaon-prêtre d’Aton, qu’il se présente lui-
même comme le prophète et l’incarnation sur
Akhenaton : le pharaon rebelle terre.
Fondation d’Akhetaton (Amarna)
Akhenaton, né Amenhotep IV, est le dixième
En l’an 4 de son règne, Akhenaton déplace la
souverain de la XVIIIᵉ dynastie égyptienne.
capitale sur la rive est du Nil, nommée Akheta-
Son règne, situé entre 1355/1353 et
ton (l’actuelle Tell el-Amarna). Ce site neuf
1338/1337 av. J.-C., est marqué par une ré-
symbolise le renouveau religieux et humain
forme religieuse sans précédent et par l’appa-
qu’il promeut.
rition d’une esthétique artistique novatrice.
• Urbanisme conçu pour optimiser la relation
Contexte historique
entre le roi, son peuple et le disque solaire.
Amenhotep IV hérite d’un royaume prospère,
• Quartiers royaux, sanctuaires d’Aton et ré-
façonné par le long règne de son père, le pha-
sidences de la cour alignés selon les axes so-
raon Amenhotep III, et par la puissante in-
laires.
fluence des clergés traditionnels, notamment
La nouvelle ville devient le centre unique du
celui d’Amon-Rê. La population et l’administra-
culte d’Aton et de la vie administrative du
tion restent attachées aux multiples divinités
royaume.
du panthéon égyptien. Dès son avènement, il
prend ses distances avec Amon et revendique L’art amarnien
l’unique culte d’Aton, le disque solaire person- Le règne d’Akhenaton révolutionne aussi les
nifié. Pour marquer cette rupture, il change codes artistiques :
son nom en Akhenaton, « dévoué à Aton » .
• Figures royales allongées, traits exagérés,
Réformes religieuses corps aux formes arrondies et généreuses.
• Instauration d’un monothéisme centré sur • Scènes familiales et intimes, rompant avec
Aton, rejetant les anciens cultes. la monumentalité hiératique précédente.
