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L’ANTIQUITE

rapide, mais sans profondeur stratégique :
les Maures et la peste rendent la province
coûteuse à tenir dès 540. En Italie, la victoire

est « pyrro-byzantine » : le sol est conquis,
mais l’Occident ne se relèvera jamais vrai-

ment ; la brèche ouverte par les Lombards en
568 annule presque tout le bénéfice.

Résumé : La chute des Vandales

vs. celle des Ostrogoths

La chute des Vandales (533-534) fut rapide et
décisive : affaiblis par des crises internes et

une armée divisée, ils furent vaincus en deux
batailles par Bélisarios, envoyé par l’empereur

Justinien. Leur royaume en Afrique du Nord
fut absorbé par l’Empire byzantin, et leur iden-

tité disparut en une génération.
Les Ostrogoths, en revanche, résistèrent fa-

rouchement en Italie (535-554). Malgré des
sièges et des recaptures successives, ils op-
posèrent une forte résistance sous Totila et

Téias. La guerre fut longue et ruineuse pour
Byzance, laissant l’Ialie dévastée et facilitant

l’invasion lombarde en 568. En somme, les
Vandales s’effondrèrent vite sous la pression

militaire et politique, tandis que les Ostrogoths
menèrent une guerre d’usure qui affaiblit dura-

blement l’Empire byzantin.

Bilan géopolitique :
deux victoires à double tranchant

En Afrique, Justinien engrange un succès