Page 356 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                                                   Documents annexés

                   « Le cannabis fait partie intégrante de l’environnement des
                 jeunes européens », il oublie de préciser, parce que cela relève (en
                 partie au moins) de sa propre responsabilité, que sur les 28 États
                 membres de l’union européenne, les jeunes français sont les plus
                 gros consommateurs de cette drogue.
                   « La prohibition ne fonctionne pas dans les pays démocrati-
                 ques » - son constat voue les états démocratiques à l’anéantissement
                 par les drogues. Il méconnaît l’efficacité de la politique suédoise
                 en cette matière (pays sans nul doute démocratique), qui permet à
                 cette nation de pouvoir s’enorgueillir, grâce à l’application de sa
                 législation et à une pédagogie intense, de compter (en proportion
                 bien sûr) 10 fois moins de toxicomanes que la moyenne européenne.
                 Oui monsieur Jayle, « là où il y a une volonté il y a un chemin »,
                 mais là où prévalent l’ignorance, la négligence, l’indifférence et,
                 pire, la complaisance, on atteint à l’intoxication majeure d’une
                 jeunesse si vulnérable.
                   «  les académiciens s’affolent parce que l’expérimentation
                 de cannabis a explosé entre 1993 et 2012 », rappelons que la
                 présidence de la MILDT par Didier Jayle était entre 2002 et 2007,
                 ce qui permet d’apprécier les conséquences de sa politique.
                   « les méfaits de la consommation occasionnelle de cannabis ne
                 sont pas avérés (en dehors de la conduite), même si l’Académie
                 n’en fait pas mention ». Vous vous rendez compte, l’Académie
                 n’a pas fait mention du fait que la consommation occasionnelle de
                 cannabis pourrait ne pas comporter de méfaits ; ce qu’il faudrait
                 d’ailleurs démontrer.
                   Et de poursuivre en contestant les quatre recommandations
                 émises par cette Académie, qu’il qualifie de « vœux pieux ».
                   Il proteste du fait que l’Académie veuille « prévenir le commerce
                 de cannabis dans les établissements  psychiatriques,  comme  si
                 cela allait réduire la consommation  des personnes atteintes  de
                 troubles psychotiques ? On croit rêver ». Ce n’est pas rêver que
                 de vouloir préserver d’une drogue ceux dont la pathologie a pu
                 être déclenchée ou aggravée par cette drogue ; drogue à l’origine
                 d’une résistance aux traitements antipsychotiques (allongeant la
                 durée moyenne des séjours hospitaliers) ; drogue qui déclenche
                 de nouveaux accès délirants et hallucinatoires  ; drogue qui est


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