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CONSOMMATEUR ERRATIQUE

la mémoire opérationnelle. Il abolit les souvenirs douloureux ou
stressants, érodant la valeur éducative des erreurs commises. Il réduit
la capacité d'anticipation. Il fait arbitrer le compromis à trouver
entre une inhibition qui incite à la prudence et une désinhibition
qui, en valorisant les aspects positifs, amoindrit le poids des risques.
En d'autres termes, le THC, puissamment désinhibiteur, incite aux
prises de risque. Il donne une mauvaise appréciation de la vitesse,
des distances et des trajectoires. Il modifie la mobilité oculaire. Il
trouble la coordination motrice. Il induit des troubles délirants et
hallucinatoires, des « flashes-back* ». Il modifie la perception des sons.
Les effets du THC sont potentialisés par : la fatigue ; l'alcool ; les
benzodiazépines ; le reliquat matinal d'un hypnotique utilisé la nuit
précédente ; les agents parasympatholytiques/anticholinergiques
muscariniques.
Pour ces multiples raisons, il n'est pas surprenant que le cannabis
soit, chaque année, à l'origine de près de 300 accidents mortels
de la route et que son association à l'alcool multiplie d'un facteur
14 le risque d'un accident mortel. (J. Costentin in « Drogues et
accidentalité » Ed. P. Mura et P. Kintz, EDP Sciences 2011).

Consommateur erratique

Un consommateur erratique de cannabis est celui qui fume un
« joint » ou un « pétard » de façon irrégulière et peu fréquente ;
entre une fois par mois et une fois par semaine ; à l'occasion de
rencontres, en soirées, ou de rave parties ; avec une consommation
toujours en groupe.

Consommateur régulier
Est un consommateur régulier de cannabis celui/celle qui use au
moins d'un « joint » ou d'un « pétard » tous les trois jours. En
France, 1.400.000 individus répondent à cette définition, ce qui
est considérable eu égard au caractère illicite de cette drogue,

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