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DEMI-VIE



                 cannabis, du fait de son THC*. Cet effet est d'autant plus marqué
                 que la quantité de THC est plus importante. Le délire est une des
                 manifestations caractéristiques de la schizophrénie et le cannabis
                 est désormais reconnu comme une cause de développement, ou de
                 décompensation ou d'aggravation de la schizophrénie*.


                 Demi-vie
                 La demi-vie d'une substance étrangère à l'organisme (xénobiotique)
                 correspond au temps au bout duquel sa concentration plasmatique
                 diminue de moitié. À une demi-vie longue correspond un effet
                 de longue durée. Pour le THC*, l'évolution de sa concentration
                 plasmatique fait apparaître une décroissance rapide (correspondant
                 à son passage dans le cerveau et dans les panicules adipeux où il
                 est stocké) ; suivie d'une demi-vie longue, correspondant à la
                 très longue période pendant laquelle il se détache de ces stocks
                 lipidiques. Un « joint* » voit certains de ses effets perdurer, à un
                 certain niveau, pendant près d'une semaine ; tandis que de nombreux
                 joints consommés au long cours, lors de l'arrêt complet de toute
                 consommation, sont suivis de l'élimination dans l'urine, pendant
                 plusieurs semaines, de cannabinoïdes, issus du THC initialement
                 stocké. Pendant cette libération/ce déstockage, le foie métabolise
                 le THC et forme des métabolites (produits de transformation) qui
                 sont solubles dans l'eau, permettant leur élimination (par le rein)
                 dans l'urine, pendant une période qui peut s'étendre sur plus de 8
                 semaines (deux mois).


                 Dépendance
                 État dont est victime un individu qui ne peut se passer de la drogue
                 qu'il consomme de façon régulière. La privation/l'abstinence
                 engendre chez lui des troubles, à tout le moins psychiques
                 (dépendance psychique*) voire, pour certaines drogues (pas toutes),
                 des troubles physiques (dépendance physique*).


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