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LIPOPHILE
L

de 200 morts sur les routes de France. Cette même étude indiquait
que l'association de l'alcool au cannabis multipliait par 14 le risque
d'un accident mortel de la route. Le cannabis, par son THC, est en
cause dans des dépressions qui comportent en embuscade le risque
de passage à l'acte suicidaire. Parmi les 120.000 tentatives de suicide
annuelles, dont plus de 12.000 aboutissent à la mort, le cannabis
est souvent impliqué. Les effets désinhibiteurs du THC peuvent
déboucher sur des prises de risque, des relations sexuelles non
protégées vis-à-vis du SIDA (qui reste une maladie mortelle, même
si l'espoir de survie est remarquablement prolongé). Le THC peut
inciter à des comportements auto- ou hétéro-agressifs ; il incite au
passage à des drogues encore plus dures qui, par overdose, peuvent
tuer (héroïne, méthadone...). Soulignons encore que le cannabis a
partie liée avec la schizophrénie, alors que l'espérance de vie des
schizophrènes est significativement abrégée et que 10 % d'entre eux
connaissent une mort violente. Il est à noter enfin que des décès
sont désormais constatés lors d'un usage en aigu de nouveaux
cannabinoïdes, beaucoup plus puissants que le THC.

Lipophile

Solubilité dans les lipides/les graisses. C'est une des caractéristiques
du THC* que d'être très lipophile, avec pour corollaire une
insolubilité dans l'eau. Cette propriété, qui est d'un niveau
exceptionnel, conditionne son stockage au très long cours dans
les lipides de l'organisme, le cerveau, les testicules, les panicules
adipeux, au prorata de l'importance de l'irrigation sanguine de
ces organes. Cette propriété conditionne aussi sa grande facilité
de franchissement de la barrière hémato-encéphalique*, lui
permettant d'accéder au cerveau. Cette lipophilie est réduite par
son métabolisme hépatique/par le foie, qui donne naissance à des
métabolites hydrophiles éliminés dans l'urine.

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