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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS

La maturation apparaît ainsi telle une compétition entre pro-
lifération/sprouting d'une part et élagage/pruning d'autre part. Les
endocannabinoïdes*, de façon physiologique, sont à la manœuvre
pour arbitrer ces phénomènes contradictoires.
L'intrusion du THC dans le cerveau stimule de façon diffuse, in-
tense, durable, les récepteurs CB1*. Le THC, en désensibilisant
certains de ces récepteurs, vient troubler cette maturation. Il laisse
persister des synapses qui auraient dû disparaître et fait disparaître
des synapses qui auraient dû persister. Cela détermine diverses
anomalies fonctionnelles qui semblent à l'origine (au côté de
troubles neuro-développementaux) des mécanismes induisant la
schizophrénie*, caractérisés par des perturbations cognitives, des
troubles délirants et hallucinatoires.

Matrices biologiques

Il s'agit des différents milieux, solides, liquides ou gazeux, à partir
desquels la biologie peut caractériser et doser des substances
endogènes ou exogènes pouvant rendre compte de certaines
affections ou de certaines intoxications. S'agissant du cannabis, la
présence de son THC* peut être recherchée et peut même être dosée
sur : les muqueuses des joues, dans la salive, dans le sang, dans les
cellules et microgouttelettes expulsées par la toux, dans les cheveux,
dans le méconium (premières exonérations du nouveau-né), dans
le tissus cérébral chez les sujets décédés. Les quantités à doser sont
très faibles, requérant des appareillages ultra-sensibles. Il s'agit de
la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie

de masse, et de la chromatographie liquide haute performance
avec une détection et une quantification en sortie de colonne par
spectrométrie de masse, en mode tandem.

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