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MÉFAITS PSYCHIQUES
la consommation d'autres drogues ; quand ses effets s'amoindris-
sent, au point presque de disparaître, son consommateur, après
avoir accru les doses et la fréquence de sa consommation,
s'adresse à d'autres drogues, qu'il ajoute au cannabis, installant
une polytoxicomanie. Il gravit ainsi l'échelle des toxicomanies en
direction de son sommet, le barreau de l'héroïne. Et plus le barreau
du cannabis est occupé par de nombreux consommateurs et plus
celui de l'héroïne concentre d'occupants.
Méfaits psychiques
Les méfaits psychiques du cannabis sont variés et pour un certain
nombre d'entre eux graves ou potentiellement graves. Leur
développement romprait avec l'esprit d'un dictionnaire, aussi ne
seront-ils qu'énumérés : induction d'une ivresse (ébriété), troubles
de l'équilibre, perturbation de la coordination motrice, diminution
de l'éveil, défocalisation de l'attention (vision cinématoscopique),
modification des perceptions visuelles et auditives, allongement de
la latence des réflexes. Tous ces effets convergent vers l'accidentalité
routière et professionnelle. Une aboulie/un amoindrissement de la
volonté, un syndrome amotivationnel, une altération de la mémoire
de travail, de la mémoire opérationnelle, de la mémoire à court
terme (sans laquelle ne peut se former une mémoire à long terme,
une culture, une éducation, des apprentissages). « Le chichon* ça
rend con » ; « la fumette* ça rend bête » ; « pétard* du matin -
poil dans la main, pétard du soir – trou de mémoire ». Dans son
dictionnaire incorrect J.-F. Kahn dixit : « le cannabis c'est ce qui
transforme un idiot neurasthénique en imbécile heureux ».
Voilà pourquoi la France, qui consacre tant de moyens pour
l'éducation de ses enfants mais qui simultanément les laisse être
en Europe les plus grands consommateurs de cannabis, se retrouve
seulement au 27 rang du classement international PISA des
ème
performances éducatives.
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