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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS



               addiction. Sa valeur dissuasive a été délibérément ruinée, depuis les
               années 1968, quand l'idéologie de certains leaders d'opinion s'est
               employée à la contester, à la combattre, à banaliser cette drogue,
               à faire taire, dans des médias conquis, la démonstration de ses
               multiples méfaits sanitaires ; à en faire une sorte de marqueur de
               la jeunesse et de sa liberté. N'ont-ils pas diffusé la scandaleuse
               équation : « cannabis = jeunesse = liberté » ; reliant cette drogue,
               objet d'asservissement, d'assujettissement, d'esclavage, de régression
               intellectuelle, de dépendance, à la liberté. Paraphrasant Dostoïevski :
               la logique est morte, tout est permis. Ils ont ainsi décuplé le nombre
               de ses victimes (1.400.000 usagers réguliers) et avec un air faussement
               désolé, ils affirment aujourd'hui que ne pouvant faire marche arrière,
               il ne reste plus qu'à lever l'interdit, en dépénalisant dans un premier
               temps et en légalisant ensuite cette drogue. Sur ce sujet, l'opinion est
               résolument désinformée et, ainsi, complètement abusée.

               Iqos

               Acronyme de « I quit ordinary smoking », que l'on peut traduire :
               j'arrête de fumer à la façon habituelle. Il s'agit d'un bâtonnet qui
               comporte un filtre ; il est rempli d'une poudre fine de tabac (mais ce
               pourrait être de la poudre de cannabis), mélangé à de la glycérine ou
               du polyéthylène glycol. Il est introduit dans une chemise métallique
               qui s'échauffe à près de 350 °C lors de chaque aspiration. À cette
               température, la nicotine, certains arômes, mais ce pourrait être aussi
               le THC ou d'autres cannabinoïdes, sont volatilisés et peuvent être
               inhalés, sans les goudrons ni l'oxyde de carbone (CO) qui émanent
               d'une combustion. La saveur, la fragrance, ressemblent davantage
               à celles de la cigarette ou du « pétard » qu'à celles de la cigarette
               électronique. Le  «  heat  throat  » (sensation de chaleur au niveau
               de la gorge), produit par la cigarette, le « joint » ou le « pétard »
               est toujours ressenti (or on sait qu'il participe au comportement
               addictif) ; la gestuelle enfin est inchangée.


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