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IMMUNODÉPRESSION

I

Immunodépression

Notre système immunitaire nous protège de nombreux intrus (virus,
bactéries, mycoplasmes, champignons microscopiques, parasites).
Le THC, en stimulant des récepteurs CB2* portés par certains
lymphocytes et par les macrophages (impliqués dans l'immunité)
réduit les défenses immunitaires et augmente la sensibilité aux
infections. Il y a une demi-douzaine d'années, on exhibait sur des
plateaux de télévision des sidéens, venant exprimer le confort de vie
que leur procurait le cannabis. Ceci aboutissait à prôner l'usage d'un
immunodépresseur dans une infection dont la gravité résulte d'une

immunodépression. La drogue abrégeait leur survie ; très brève
avant l'avènement des trithérapies. Ce souvenir devrait faire rougir
de honte ceux qui se sont prêtés à ce jeu mortel pour faire l'apologie
de cette drogue.
Une étude portant sur 140 patients atteints de mélanome, de cancer
bronchique, ou de cancer du sein, traités par un anticorps mono-
clonal, le nivolumab, a constaté que chez ceux qui consommaient
du cannabis, le taux de réponse au traitement était très significative-
ment diminué : 18 % vs. 33 % pour le cancer bronchique ; 10 % contre
43 % pour les deux autres cancers. La survie globale étant également
affectée (Taha T. et coll., « The effect of cannabis use on tumor

response to nivolumab in patients with advanced malignancies »,
Congress of the Europ. Soc. For Med. Oncol. ; Madrid, sept. 2017).

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