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HYDROPHOBE
les huiles/les graisses et leurs solvants. L'alcool, le chlorhydrate de
cocaïne, sont très hydrophiles, le THC ne l'est pas.
Hydrophobe
L'hydrophobie correspond la propriété d'une substance d'être très
soluble dans les huiles/graisses et leurs solvants, tels le benzène ou
l'octanol. Ces solvants sont insolubles dans l'eau. Le THC* est très
hydrophobe. Quand on mesure sa répartition, son partage, entre
une phase aqueuse et une phase apolaire (benzène, octanol), on
constate qu'à l'équilibre le THC est presque 100.000.000 (10 ) fois
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plus concentré dans la phase apolaire que dans la phase aqueuse ;
ce qui correspond à son coefficient de partage. Il s'exprime par le
log décimal correspondant ; logP = 8. Cette lipophilie du T.H.C.
est exceptionnelle. Elle permet : un passage très facile de la barrière
hémato-encéphalique ; une élimination rénale faible ou nulle, tant
que le foie ne l'a pas transformé en des métabolites plus hydrophiles) ;
une très longue persistance (plusieurs semaines) dans les graisses de
l'organisme et, en particulier, dans le cerveau.
Hyperémèse cannabique
Elle correspond à la survenue de douleurs abdominales, de nausées
et de vomissements chez des consommateurs réguliers de cannabis.
Elle est parfois désignée « syndrome d'hyperémèse cannabinoïde ».
Le traitement est évidemment le sevrage ; des douches ou des bains
très chauds soulagent ces troubles. Une série de cas a été décrite à
Marseille par Fabries et coll., La Presse Med. 2013, 42, 1531-3.
Hypertension
La sédation, la détente psychique recherchée par les consommateurs
de cannabis ne profite pas à leur pression artérielle. Une étude
récente montre en effet que le cannabis accroît le risque de mortalité
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