Page 2 - journal anthropologie Valentin PAUL L3
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Séance 1 : La démarche de l’anthropologue
Ce domaine, m’était avant cette première séance, un lieu inconnu pour moi, je ne pouvais faire clairement une
définition de l’anthropologie. Ainsi la vertu principale de ces premières séances et découvrir une science que l’on
peut rapprocher et compléter de notre analyse économique.
Ainsi le point que j’aimerai aborder durant cette page du journal personnel est la méthode propre à cette discipline
que l’on distingue de la méthode économique.
Dans le cours, Godelier évoque la notion de décentrement, c’est à dire, lorsqu’on étudie une société, il est
nécessaire de supprimer tous les préjugés que l’on peut se faire et de mener une enquête expérimentale de terrain
afin de générer son propre opinion. Essayons d’aller en apprendre davantage à travers des recherches.
Les principes de l’économie conduisent les agents à penser de manière objective et rationnelle, représentative de
l’ensemble de la population et adoptant ainsi des outils quantitatifs pour déterminer leurs comportements.
Cependant cette analyse de l’économie est très réductrice et ne permet d’analyser seulement les sociétés dirigées
par le capitalisme et il est nécessaire de prendre en compte les autres types de rapports qui sont « encastrés» dans
ce domaine « tel que la culture, la politique, l’histoire etc. ».
Ainsi l’anthropologie essaye d’analyser le fonctionnement d’une société autre que traditionnelle en intégrant ces
autres aspects qui entourent le domaine d’étude, mais ne pas l’expliquer de manière évolutionniste ; il faut vivre
la situation pour la comprendre, dans son contexte et à son époque.
C’est pour cela que dans un sens, on la définit comme une méthode dite subjective car ici, l’enquêteur qui vit
réellement la situation peut, contrairement à un enquêteur scientifique, manifester ses émotions et intérioriser les
émotions des autres acteurs. C’est un travail qui doit s’effectuer sur une longue durée car il est nécessaire que les
acteurs de cette expérience situent l’observateur comme partie intégrante de leurs systèmes et non comme un
intrus, sinon leurs comportements face à lui seront différents de ceux habituels. Cet observateur se lie donc
d’amitié avec les individus qu’il observe et peut donc ressentir des émotions jusqu’alors refouler et bannir dans
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les sciences objectives (tels que la tristesse lors de la mort d’un de ses nouveaux amis).
C’est donc un travail qui nécessite de consacrer énormément de moyens et de s’imprégner réellement de la vie
courante de ses sociétés, afin de comprendre de manière interne son fonctionnement, contrairement à une étude
économique qui ne chercherai qu’à dénombrer les faits et justifier leurs échecs car leurs schémas sont différents
de ceux que l’on connaît dans nos sociétés.
Une société ne se comprend qu’en y étant membre, c’est la leçon que j’en tire de cette première étude de
l’anthropologie. Enfin il me semble nécessaire de dire que même si généralement les individus sont motivés par
leurs intérêts personnels, il existe d’autres motifs qui nous influencent et qui ne sont pas pris en compte par
l’économie. Ainsi l’étude de l’anthropologie vient en sens, compléter une certaine limite de la science économique.
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https://creg.univ-grenoble-alpes.fr/sites/creg/files/Mediatheque/Recherche/Cahiers-du-Creg/cahier_de_recherche_du_creg_2012-03.pdf
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