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 initiatives
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4-5 Kamel s’adonne à la photo sous-marine.
Il collabore avec
un journaliste
pour des articles qui paraissent
dans des revues spécialisées.
photographe sous-marin-journaliste. Ses compé- tences, il les a acquises avec l’expérience. « Je n’ai jamais pris de cours de photo. » Pourtant, de nom- breuses techniques sont à maîtriser, notamment l’usage du flash sous-marin, car plus la plongée est profonde, plus les couleurs s’estompent. Pour les photos animalières, il est aussi nécessaire d’être très proche de l’animal car, avec la distance, la couche d’eau entre l’objectif et le sujet est importante, ce qui peut jouer sur la qualité de la photo. Pour se faire encore plus discret et se fondre dans le milieu marin, Kamel s’est récemment formé à la plongée en circuit fermé, qui permet de plonger sans faire de bulles et ainsi approcher la faune marine de très près sans la déranger.
Ce travail avec le journaliste a conduit Kamel à réa- liser de nombreux reportages sur des épaves navales de la Seconde Guerre mondiale, ou bien dans des spots de plongée: à Bali, en Jordanie, aux Maldives, en Égypte, dans le bassin méditerranéen, en Mar- tinique... « Quand on travaille pour des magazines, on nous fait voir les meilleurs endroits », souligne- t-il, satisfait de voir ses photos publiées dans des revues spécialisées.
Cette passion pour la photographie sous-marine l’a également amené à participer à des concours de photos. La première compétition à laquelle Kamel a pris part avec Valérie est le challenge de Marseille. Première tentative, première victoire. Puis en 2015, ils arrivent à la troisième place de la
coupe de France de photos animalières, et à la neuvième du championnat de France de photos sous-marines animalières. Kamel souhaite s’investir autant qu’il le peut dans cette activité. L’année der- nière, il a organisé au Yachting Club de la Pointe Rouge son premier concours de photos, qui entre dans le cadre de la coupe de France. Cette coupe est organisée autour de plusieurs événements qui ont lieu toute l’année à travers la France. Le pho- tographe qui obtient la meilleure moyenne gagne la coupe. Le club est par ailleurs en lice pour l’accueil des championnats de France en 2017, année où Marseille sera capitale européenne du sport.
Sympathisant d’une ONG
En juillet 2015, lors d’une sortie en mer, Kamel rencontre l’équipage du Sea Shepherd, une ONG fondée en 1977 par Paul Watson, militant écologiste canadien, et vouée à la protection des océans et des créatures marines. « En nous voyant avec mon binôme, armé de mon appareil photo, l’équipe nous a demandé si nous voulions bien faire des images d’une de leurs opérations en cours, l’opération “Mare Nostrum”, qui vise à s’attaquer aux déchets plastiques en mer. Ces objets, comme les filets de pêche abandonnés ou perdus, emprisonnent les animaux, les tortues, les poissons et, à l’échelle mondiale, leur quantité est énorme. » Sympathisant de Sea Shepherd, il accepte la demande. « Mais la météo a empêché toute sortie en mer pendant quelques jours. Nous avons alors proposé une plon- gée dans le port de Marseille, que la mairie nous a autorisés à filmer. » La vidéo tournée à cette occa- sion a été fortement médiatisée en raison des nom- breux déchets qui ont été retrouvés sur le sol marin. « Tous les ports sont sales, et le Vieux-Port de Marseille, comme les autres, a accumulé des décennies de déchets. Mais comme la vidéo a beau- coup fait parler, des opérations de nettoyage y sont désormais organisées », conclut-il, satisfait. <
* Groupe de plongeurs qui évoluent à la même profondeur, pendant la même durée, et qui effectuent le même trajet.
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     66 L’INFIRMIÈRE LIBÉRALE MAGAZINE - N° 325 - MAI 2016
 


















































































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