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 Si  D.ieu  S’est  révélé  Lui-même  en  tant  que  Créateur  en
 Si  l’on  considère  les  événements  miraculeux  de  l’Exode
 Revenons à présent sur un plan plus général nous offrant
 nuit de naissance
 L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr  le békhor de d.ieu, son « premier-né ».   resserrer les liens familiaux. Il témoigna de leur volonté à être   au  sein  de  la  «  famille  »  de  D.ieu,  un  rôle  contribuant  à   personnel en faveur du Créateur, de jouer un rôle particulier   volonté de


 Tu  as  bien  parlé  ;  je  ne  reverrai  plus  ton   L’avènement de la séparation
 visage. (Exode 10:29)

 Juste  à  ce  moment-là,  alors  que  Moïse  commence  à   Retournons donc ensemble au début de la genèse. Juste
 s’éloigner, D.ieu lui apparaît et lui demande de délivrer un   après que le texte nous parle de ce sombre monde aquatique
 dernier message à Pharaon. Moïse se tourne alors vers le   de la pré-Création, avec un vent de D.ieu survolant la surface
 despote égyptien et lui explique ce que D.ieu lui a dit. Il y aura   des  eaux,  D.ieu  introduisit  le  tout  premier  élément  d’un
 encore une dernière plaie. Elle se produira cette nuit même, à   nouvel univers : la lumière. Et immédiatement après l’avoir
 minuit : tous les premiers-nés d’égypte mourront.  créée, le  tout-Puissant «  établit une séparation entre la
             lumière et les ténèbres » (genèse 1:3-4). À présent, avançons
 Curieusement  toutefois,  cette  plaie  sera  différente  des   rapidement jusqu’à la scène qui nous intéresse, à la Mer des
 autres. Dans toutes les précédentes, les Enfants d’Israël étaient   Joncs. Comporte-t-elle quelque chose qui nous rappelle cela ?
 automatiquement protégés des effets de la plaie. Par exemple,
 lorsque le bétail égyptien fut frappé, les animaux appartenant   De  manière  suspicieuse,  quelque  chose  de  similaire  se
 aux Hébreux étaient automatiquement préservés (Exode 9:4).   produisit effectivement sur la mer.
 Il en fut de même pour les ténèbres : la plaie ne s’abattit que   La  Torah  rapporte  que  durant  le  voyage  des  Hébreux
 sur les égyptiens, non les Juifs (Exode 10:23). Jusqu’à présent,   vers la Mer des Joncs, la Présence divine les conduisit. Cette
 ceux-ci avaient joui d’une immunité diplomatique concernant   Présence, selon le texte, se manifestait le jour sous la forme
 les  plaies,  comme  s’ils  s’étaient  baladés  avec  des  plaques   d’une colonne de nuée qui leur montrait le chemin, et la nuit,
 d’immatriculation  de  l’o.N.U.  et  qu’ils  ne  pouvaient  donc   sous celle d’une colonne de feu fournissant de la lumière aux
 pas recevoir de contraventions. Et soudain, avec l’arrivée de   Hébreux (Exode 13:21). La colonne se déplaçait donc devant
 la dixième plaie, les Enfants d’Israël se voient privés de cette   le peuple. Toutefois, la Torah rapporte également que lorsque
 immunité automatique. Nous sommes incités à croire que les   les  Égyptiens  eurent rejoint  les  hébreux  sur  la  rive de  la
 premiers-nés hébreux périront avec ceux des égyptiens sauf   Mer des Joncs, la colonne se déplaçant en tête du peuple se
 s’ils accomplissent quelque chose. ils doivent présenter une   positionna alors à l’arrière (Exode 14:19) afin de constituer
 offrande spéciale connue sous le nom de Korban Pessa’h, le   une barrière entre les forces égyptiennes et le Peuple d’Israël
 « Sacrifice de Pessa’h », et appliquer du sang de ce sacrifice sur   (Exode 14:20).
 les linteaux de leurs portes.
               Cependant, cette barrière mise en place par la colonne
 Mais pour quelle raison cette procédure est-elle nécessaire ?   ne se contentait pas d’établir une séparation entre les deux
             groupes de personnes  ; de manière absolument fascinante,
             elle séparait également les ténèbres de la lumière. Comme le
             dit le texte :


 198   Le dernier refuge de Pharaon    Pourquoi ?   La réponse à la question de savoir pourquoi les premiers-  dont nous estimons le fait lui-même d’avoir été élus.  fête de la liberté (Pâque – Passover), et même dans la manière   immortalise l’Exode, avec le nom que nous donnons à notre   présent  ;  i










                                                                  218
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                                                               cette nuit-là sur les eaux de la Mer des Joncs.
                                                               « vent » ou « esprit ». Ce même mot, roua’h, décrit le vent qui souffla
                                                               le mot traduit par « esprit » est roua’h (ח ַ וּר), un terme pouvant signifier
                                                               traduite comme « un esprit de D.ieu planait à la surface des eaux ». Mais
                                                                  18 La  fin  de  la  description  de  la  Torah  de  la  pré-Création  est  souvent






                                                                Voyons s’il en existe davantage.

                                                                  entre ces deux récits.
                                                                  d’autres. Nous devons cerner d’autres points de correspondance
                                                                Pour  répondre  à  cette  question,  nous  devons  en  trouver

                                                                  débordante ?
                                                                  Torah, ou s’il s’agit simplement du fruit de notre imagination
                                                                  si le lien que nous venons juste de cerner est réel et voulu par la
                                                                  deux histoires ne soit que pure coïncidence. Comment savoir
                                                                Bon, il se peut que la correspondance apparente entre ces



                                                                  Autre chose ?

                                                                  ténèbres, le vent et l’eau omniprésente.
                                                                  par la suite, juste avant l’ouverture de la Mer des Joncs : les
                                                                  justement en possession des trois éléments apparaissant,
                                                                  D.ieu soufflait sur les eaux. Il décrit un monde qui se trouve
                                                                  le noir, dans lequel l’eau occupe tout le terrain ; un vent de
                                                                  première chose : la lumière. il dépeint un monde plongé dans
                                                                  tel  qu’il  était  avant  que  D.ieu  n’eût  créé  même  la  toute
                                                                Il s’agit du deuxième verset de la Torah. Il décrit le monde








                                                                 L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr
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