Page 8 - PETIT SHAPEUR AMATEUR

Le sandwich, c’est quoi ?

Réaliser sa planche à voile ou son surf implique de devoir faire le choix de ses matériaux de fabrication.

La forme, le shape (le noyau donc), est aujourd’hui constitué d’une mousse plutôt légère, polystyrène
(11 à 15 kg/m pour du sandwich contre 30 kg/m pour du monolithique ) ou polyuréthane (40 kg/m ).
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Viennent ensuite les peaux extérieures constituées de stratifiés fibre/résine Epoxy (ou polyester, non abordée
ici car incompatible avec le polystyrène), et d’un matériau d’âme pour les structures sandwich.
Ce sont elles qui confèrent au flotteur ses qualités de résistance, de déformation aussi, et de légèreté.
A empliler les couches de verre, de carbone ou de kevlar aussi astucieusement qu’on puisse le faire
pour renforcer les structures de nos planches (structure dite «monolithique»), à placer des renforts
de bois pour assurer la durabilité d’un pied de mât ou d’un boîtier d’aileron, on s’est bien vite rendu
compte que le poids grimpait en conséquence. On s’est donc intéressé à des structures différentes dont
le noyau est bien plus léger qu’auparavant, et qui utilisent une structure dite «sandwich».

Dans le milieu du Windsurf, la nécessité d’encaisser
des efforts considérables, tout en conservant des struc-
tures légères, a naturellement conduit à cette alterna-
tive. Même si elle tend à s’imposer également dans le
milieu beaucoup plus conservateur du surf, certains
persistent à lui reprocher sa rigidité importante, et son
manque de toucher d’eau.

Pourtant, en plaçant les fibres dans des directions
adaptées, et en utilisant des âmes de sandwich souples
(comme le liège), on arrive aujourd’hui à minimiser ce
problème. Plus l’épaisseur du sandwich est élevée, plus sa rigi-
dité est importante. Il s’agit exactement du même
Utiliser une structure sandwich consiste donc à in- principe que celui qui permet à du carton ondulé d’être
tercaler entre deux stratifiés (peaux interne et externe), à la fois rigide, résistant et léger.
un matériau « neutre » (dit matériau d’âme ou noyau),
dont les qualités mécaniques ne sont pas déterminantes
(à part en compression, afin de maintenir l’espace
entre les stratifiés), mais qui a pour effet, en éloignant
ces deux stratifiés, de créer un « effet de poutre », et
de rigidifier considérablement le complexe : les strati-
fiés, au lieu de travailler en flexion, sont soumis à des
contraintes de traction et compression. Les stratifiés sont en général réalisés à partir de tissus
de verre, carbone ou kevlar, et de résines époxy
( les résines de type polyester étant, on l’a dit, incom-
patibles avec les mousses polystyrènes, et dotées de
(1) Empilement classique de stratifiés sans structure sand- mauvaises qualités mécaniques).
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