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CHAPITRE I
SCANNER INTRAORAUX
ET FLUX NUMÉRIQUE
L’empreinte optique, de l’origine à nos jours
Gérard DUMINIL
1. Aux prémices, des ordinateurs
1.1 « Année 1974, année du changement »
L’actualité est dominée par la mort du président Georges Pompidou, remplacé, à la tête de
l’état, par Valéry Giscard d’Estaing. Le terrorisme international connait un nouvel âge, à la
suite de l’attentat à la bombe à Paris par Carlos. Nixon, empêtré, dans le scandale du Water-
gate doit démissionner.
Mais ce n’est pas cette actualité qui nous intéresse ici, c’en est une autre qui à ce moment-là
passe bien plus inaperçue : le 27 février 1974, François Duret soutient sa thèse de doctorat
en chirurgie dentaire ayant pour titre « Empreinte optique ».
Les silicones avaient alors déjà fait leur apparition dans les cabinets dentaires, mais les
empreintes avec bague de cuivre et pâte de Kerr étaient toujours pratiquées ! Il fallait un réel
talent de visionnaire pour imaginer un protocole aussi éloigné des techniques de l’époque
ainsi que la patience et la ténacité nécessaires à son évolution au fil des années. François
Duret suivait, parallèlement à ses études dentaires, des études à la faculté des sciences. La
première solution technique envisagée fut l’holographie, rapidement abandonnée, car elle
n’est pas un instrument de mesure, mais plutôt de représentation 3D. C’est la technique de
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