Page 25 - Revue LexWeb Premier numéro
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Fini  de  diaboliser  le  jeu  vidéo  comme  dans  les

                                            années 1980 et 1990. En effet, le jeu vidéo fait partie

                                            intégralement  de  notre  société.  Le  professeur

                                            Geoffray Brunaux maître de conférences en droit à

                                            l’université  de  Reims  à  récemment  écrit  un  livre

                                            intitulé « Le jeu vidéo, un objet juridique identifié »,

                                            c’est  l’occasion  de  revenir  avec  lui  sur  les  règles

                                            juridiques qui encadrent ce média.





               1/ Selon vous, quelle est la place du jeu vidéo aujourd'hui au sein de notre

               société ?

               Le jeu vidéo a longtemps été considéré comme un jouet destiné aux enfants. En

               témoignent ses modes de distribution auprès du public dans la mesure où, avant

               de gagner les rayons des grandes surfaces et des boutiques spécialisées, c’étaient

               surtout les marchands de jouets qui avaient la charge de leur commercialisation.

               C’est  d’ailleurs  pour  cette  raison  que  nombre  de  personnes  et  d’associations

               s’offusquaient de la violence de certains jeux, incompatibles avec la perception

               de jouet qu’ils en avaient.



               Le jeu vidéo est en réalité bien plus que cela. Il constitue un véritable vecteur de

               manifestation de l’expression artistique, au même titre que les œuvres musicales

               et  cinématographiques.  Et  c’est  pour  cette  raison  que  les  jeux  vidéo  prennent

               désormais  place  dans  les  étalages  aux  côtés  des  objets  culturels  et  chez  les


               distributeurs spécialisés dans la vente de ce type de produits. Parler de culture
               pour le jeu vidéo n’est, à mon avis, ni antinomique ni disproportionné. Il s’agit


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