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67   Louis MONNERON. 1742-1805. Armateur, banquier.
                    2 L.A.S. et P.A.S. Madras, Paris, 1776, 1792. 3 pp. in-4 et 1 pp. in-folio.
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                    Madras, août 1776, à M. de Courcy : important courrier évoquant la nomination du nouveau directeur de
                    la Compagnie des Indes et du nouveau gouverneur de Madras. (…) Jeudy dernier, MM. Straton et Brooke, second et
                    troisième conseillers furent par délibération exclus du conseil. Vendredy ces Messieurs se joignirent à MM. Flechter commandant des
                    troupes (…) pour une protestation (…). Le soir même au cour d’un dîner, le commandant et son second (Stewart) firent
                    arrêter Lord Pigot le gouverneur de la Colonie… Monneron compte appareiller pour le Bengale sur le Shewsbury.
                    Parmi les autres vaisseaux ayant mouillés à Madras, figurent le Prince de Galle et le Triton, qui ont embarqué des
                    troupes destinées contre la nouvelle Angleterre (…). Paris, décembre 1792 : il adresse à son correspondant un mémoire
                    du comité colonial présenté à la Convention, selon les vœux du président Grégoire, concernant la liquidation
                    des créances de la compagnie. Août 1790 : mémoire de Monneron présentant la situation fiscale d’une maison
                    de campagne à Asnières-sur-Seine près de Paris, propriété qu’il n’habite que quelques mois dans l’année. JOINT
                    un imprimé : Lettre de M. Louis Monneron, député des Indes Orientales, à messieurs les habitans des Isles de
                    France et de Bourbon (…). A Paris, de l’impr. L. Pottier de Lille, 1790 (12 pp. in-4).
               68   Charles de Secondat marquis de MONTESQUIEU. 1689-1755. Ecrivain.
                    L.A.S. à M. de Saint-Maur. Paris, 25 septembre 1749. 3 pp. bi-feuillet petit in-4 ; mouillure.
                    1000/1500
                    Précieuse lettre à propos d’une séance à l’Académie française, évoquant le discours de réception de
                    l’évêque de Rennes [Mgr Guérapin de Vauréal, élu contre d’Alembert]. Montesquieu adresse tout d’abord
                    les papiers de M. de Tourny ; (…) J’y joins une réponse à son mémoire article par article et en marge, vous me feriés une véritable amitié
                    si vous vouliés consacrer un demi-quart d’heure à lire son mémoire (…). Les idées de ce mémoire sont si extraordinaires que l’on n’a pas
                    cru devoir entrer dans un plus long détail pour le réfuter (…). Pour Montesquieu, les éloges et les méthodes employées pour la
                    société hollandaise ne lui paraissent pas dignes de la gravité des affaires ; je puis vous assurer (…) que l’Académie ne m’et aucun feu
                    dans cette affaire. Les particuliers continuent à voir Monsieur de Tourni luy donner dans tous leurs discours des marques de leur respect (…).
                    Il souhaite lui faire rencontrer l’abbé Guasco à Montigni ; je le menay hier avec quantité d’Anglois qui accompagnaient
                    Milord Bath voir le Cabinet des médailles du Roy (…). Et à propos de la séance de l’Académie : Mr l’évêque de Rennes fut reçu
                    hier. Le discours de l’évesque estait bien, c’est-à-dire presque entre le médiocre et le bien. Monsieur de Fontenelle réussit mais moins que
                    son discours ne méritait, parce qu’il n’y avait que des choses sensées et des choses fines et délicates qui ne furent pas senties ; surtout lües par
                    l’abbé Alaric qui lisait ces choses avec la même enflure que des vers de Corneille. Mais ce qui enchanta tout le monde fut un petit discours de
                    Marivaux qui estait une comparaison de Racine et de Corneille. On ne peut rien voir de plus joly. Mongrife lut ensuite un opéra (…). Il n’y
                    est question que de l’amour le plus passioné, et Mongrife qui voulait gagner Monsieur de Rennes, manqua absolument Monsieur de Mirepois
                    qui n’avait jamais vu l’opéra (…). Etc.






























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