Page 26 - Black Beautés Spécial Fetes 2025
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Cette dérive de la dot engendre plusieurs maux :
La marchandisation de la femme, perçue parfois
comme un bien acquis.
La pression financière sur les jeunes hommes et leurs
familles.
Les mariages forcés ou arrangés pour des raisons
économiques.
La perte du sens spirituel et communautaire du rituel.
Dans certains cas extrêmes, la dot élevée alimente des
violences conjugales : certains hommes estiment avoir
“payé” leur épouse et réclament une soumission totale.
Les bienfaits et la beauté
d’une dot respectée
Pourtant, lorsqu’elle est pratiquée dans son esprit originel, la
dot demeure un rituel d’une richesse inestimable. Elle
enseigne :
Le respect des parents et des ancêtres.
L’union entre deux familles, au-delà du couple.
La valeur du dialogue et de la négociation dans la
construction du foyer.
La reconnaissance mutuelle entre l’homme et la femme.
Elle rappelle que le mariage n’est pas seulement une union
d’individus, mais une alliance de clans, de valeurs et
d’histoires. Dans certaines communautés, la dot est même
rendue symboliquement si le mariage échoue un signe que
l’amour n’est pas une propriété, mais un engagement sacré.
Et aujourd’hui ?
Les débats comme celui autour d’Aïssa Moments révèlent
une génération en quête d’équilibre : entre héritage ancestral
et valeurs modernes.
Faut-il abolir la dot ? Non, diront les défenseurs des
traditions.
Faut-il la réinventer ? Oui, affirment les voix progressistes.
L’essentiel n’est pas le montant de la dot, mais le sens qu’on
lui donne. Car au cœur de cette pratique, il ne s’agit ni d’un
prix, ni d’un achat, mais d’un serment d’amour scellé dans la
mémoire des ancêtres.

