Page 38 - Manuel AJFRO
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Aspects juridiques liés à la fonction et risques opérationnels


               c.  L’approche mesure avancée (AMA)


               La mesure du risque résulte du modèle interne de l'établissement (différentes approches et
               modèles  possibles).  L'utilisation  de  cette  approche  nécessite  l'approbation  préalable  du
               superviseur.
               Il ne s'agit pas d'une approche unique, définie par le régulateur ou imposée par le comité de
               Bâle,  mais  d'un  ensemble  de  modèles  internes  réunies  sous  le  vocable  «  d'approche  de
               mesures  complexes  »  ou  AMC  (Advanced  Measurement  Approch  ou  AMA)  qui  doit  être
               approuvé par les autorités de contrôle sur la base d'une série de critères.

               Selon  l'AMA,  l'exigence  de  fonds  propres  réglementaires  équivaut  à  la  mesure  du  risque
               opérationnel  produite  par  le  système  interne  de  la  banque,  sur  la  base  de  critères
               quantitatifs et qualitatifs.

               Le comité de Bâle propose plusieurs alternatives au sein de l’approche AMA : la méthode
               Scorecard,  l'analyse  de  scénarios  (Scenario-based  AMA),  et  enfin,  la  méthode  LDA  (Loss
               Distribution Approach), la plus sophistiquée sur le plan technique.

               La pratique de chacune de ces méthodes est soumise au respect d'un ensemble de critères
               qualitatifs, notamment en termes d'évaluation du risque opérationnel et de procédures de
               collecte des données de perte.
               Sur le fonds, la différence concerne essentiellement le type d'information privilégié dans le
               calcul du capital réglementaire.

               Les accords de Bâle II n'imposent aucune méthode particulière de calcul pour les banques
               adoptant l'approche de mesures complexes (AMA). Ce choix est laissé à la discrétion des
               banques,  pourvu  qu'elles  satisfassent  aux  critères  qualitatifs  et  quantitatifs  énoncés  dans
               l'accord notamment :

                Critère général :


                  ·   Un seul critère général : l’approbation préalable du superviseur national.

                Critères qualitatifs :


                  ·  Répondre à l’ensemble des obligations de l’approche standard.
                  ·  L’implication forte des dirigeants.
                  ·  Entité indépendante chargé de la gestion des risques opérationnels.

                  ·  Une forte culture des risques opérationnels au sein du personnel de la banque.
                  ·  Reporting régulier des expositions et des pertes.

                  ·  Programme régulier d’analyse des scénarios.
                  ·  Documentation des politiques, des contrôles et des procédures internes concernant le
                     système de gestion des risques opérationnels.
                  ·  Examens  périodiques  des  processus  de  gestion  et  des  systèmes  de  mesure  des  risques
                     opérationnels via des audits internes et/ou externes.







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