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Aspects juridiques liés à la fonction et risques opérationnels


               1.1.  La conception et l’élaboration de la cartographie des risques opérationnels


               La deuxième phase de la démarche de suivi du risque opérationnel consiste à établir une
               cartographie des risques. Cette dernière désigne l’ensemble des situations des risques sur un
               périmètre organisationnel bien déterminé : la banque ou toute entité de la banque, filiale,
               etc.

               Elle  suscite  un  intérêt  croissant  motivé  par  un  besoin  accru  de  pilotage  des  contraintes
               opérationnelles  et  réglementaires  nouvelles.  Elle  permet  d'avoir  une  vision  globale  et
               hiérarchisée des risques auxquels une organisation est exposée.

               L’élaboration de cette cartographie nécessite le passage par les étapes suivantes :


               a. L’identification des risques opérationnels


               C’est la première étape de la conception de la cartographie des risques. Elle nécessite de la
               banque qu’elle définisse quels sont les facteurs inhérents aux risques opérationnels et leur
               dimensions multiples : aspects interne / externe, les unités organisationnelles concernées,
               fréquence  d’occurrence,  gravité,  type  de  perte,  les  processus  concernées,  les  données  et
               systèmes impliqués, etc.

               Elle peut se faire de deux manières : la méthode Bottom Up et la méthode Bottom down.
               La  méthode  «  bottom-up  »  dite  aussi  méthode  ascendante,  consiste  à  effectuer  une
               remontée des risques des métiers vers l’entité centrale chargée de la gestion des risques
               opérationnels. Par contre, la méthode Bottom Down appelée aussi méthode descendante
               consiste  à  faire  détecter  les  risques  par  la  hiérarchie  qui  les  soumet,  pour  avis,  aux
               collaborateurs  chargés  des  opérations.    En  général,  c'est  grâce  à  la  communication
               ascendante à travers les rapports d'activités que ces risques sont identifiés par la hiérarchie.
               Vu  les  limites  qu’elle  présente,  cette  méthode  (BOTTOM  DOWN),  a  été  progressivement
               abandonnée au profit de la méthode BOTTOM UP.

               En fait, le découpage de l’activité en processus métier permet de :
                  ·  Faciliter la localisation des risques opérationnels au sein de chaque unité organisationnelle.

                  ·  Détecter les défaillances au sein de chaque processus.

               Les experts métiers ou les opérationnels doivent documenter ces situations de risques pour
               pouvoir  élaborer  la  cartographie  des  risques  opérationnels  de  leurs  unités
               organisationnelles.






















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