Page 51 - Manuel AJFRO
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Aspects juridiques liés à la fonction et risques opérationnels


               b. L’autoévaluation des risques opérationnels


               L’autoévaluation ou l’évaluation de banque de ses risques opérationnels se fait par les experts
               métiers et ce à l’aide de deux paramètres :

                  ·  la fréquence de survenance de l’événement générateur (la cause).
                  ·  le montant de la perte financière (la sévérité).

               Une fois ces deux paramètres connus, il faut les positionner sur une matrice (fréquence X
               impact).
               A  chaque  événement  générateur,  il  faut  lui  associer  une  fréquence  de  survenance.  Les
               fréquences de survenance sont qualitatives. Par exemple : extrêmement rare (moins d’une
               fois  tous  les  cinq  ans),  rare  (moins  d’une  fois  par  an),  fréquent  (quelques  fois  par  an),
               fréquent (quelques fois par mois), très fréquent (quelques fois par semaine). Elles peuvent
               aussi être exprimées en pourcentages de probabilité de survenance : 5%, 30%, …50% ….
               Concernant les sévérités, deux montants de perte à positionner sur la courbe : le montant
               moyen et le montant maximum de la perte financière.

               Cette évaluation doit se faire par les experts métiers (responsables des métiers).


               c.  Les indicateurs de suivi des risques et les plans d’actions


               L’auto  évaluation  des  risques  ne  saurait  être  complète  si  elle  ne  s'accompagnait  pas  de
               l'identification des indicateurs de suivi des risques (key risk indicators) : Dénommés aussi les
               variables  d’environnement,  ce  sont  des  données  quantitatives  (mesurables)  liés  à
               l’environnement  dans  lequel  s’exerce  l’activité  de  la  banque  et  qui  sont  susceptibles  de
               modifier  la  probabilité  de  réalisation  d'un  risque  ou  la  sévérité  de  l’impact  financier.  Il
               n’existe  pas  une  liste  exhaustive  de  ces  indicateurs.  Toutefois,  il  y  a  lieu  de  faire  une
               distinction entre les KRI relatifs à l’environnement interne de la banque (ex : taux de rotation
               du personnel, nombre d’effectifs dans un service, montant moyen des ordres traités dans un
               desk, le nombre des ordres non traité, la qualification du personnel …) et ceux relatifs à son
               environnement externe (volatilité des marchés, progrès technologique…..).

               A chaque indicateur de suivi des risques recensé, et qui constitue d’ailleurs une faiblesse
               dans le processus, il faut lui associer un plan d’action visant à réduire ou à éliminer les zones
               de risques qui lui sont associées.

               Exemple :

               Le chargé de clientèle procède à l’achat des actions au lieu de les vendre comme demandé
               par le client.
                  ·  Les indicateurs de suivi du risque sont : la volatilité du marché de la bourse, le délai
                     entre la date de l’achat des actions et celle de l’annulation…
                  ·  Les plans d’actions peuvent être par exemple : la saisie des ordres se fait par le chargé
                     de clientèle la validation de ces ordres se fait par le Directeur de l’agence.









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