Page 108 - Le grimoire de Catherine
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t-il eu le temps de rentrer sous terre et ainsi avait toutes les chances de s’en sortir
indemne.
Malheureusement, je sentis bientôt une odeur que je connaissais bien, celle qui se
répand dans la cuisine quand maman fait une omelette aux champignons. Pas de
doute je l’avais écrasé. Devant ma famille, je levai le pied, quel spectacle !
Le magnifique champignon s’était transformé en une galette qui portait l’empreinte de
ma botte ! Je ne vous dirai pas tout ce que l’on m’a expliqué, ça vous ferait perdre
votre temps et puis c’était bien trop technique. Je peux juste vous dire que j’étais
bien penaud !
Le soir fut encore plus triste. Je pensais à tous ces petits animaux qui ne pourraient
pas s’abriter sous son chapeau si douillet, peut-être que mes escargots l’aimaient eux
aussi.
Puis le temps passa, un dimanche lorsque la pluie enfin cessa, nos parents eurent
l’idée de nous organiser un pique –nique. Nous voilà repartis, munis de nos sacs à
dos, enveloppés dans nos KWAY. J’aimais imaginer ce que nous allions manger,
j’avais déjà faim et ouvrais la marche.
Arrivés dans le parc, nous avons cherché où nous installer. Chacun y allait de son
idée. Papa voulait un endroit sec, maman, un banc, ma sœur être près du toboggan.
Personne ne s’intéressait vraiment à moi. J’en profitais pour retourner là où avait eu
lieu la catastrophe champignonnière.
Et là deviner quoi. La fée de la forêt, si, si, elle existe, c’est écrit dans un tas de livres,
donc la fée de la forêt avait déposé sept petits champignons, duveteux, au ventre
rosé. Les fées, ça comprend si bien les chagrins des petits, d’ailleurs que c’est pour
cela qu’elles ont été inventées.
Vite, vite, je suis retourné annoncer ma découverte à ma famille et figurez- vous que
ma bienfaitrice était toujours là , elle nous a dessiné à chacun un joli sourire !
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