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LE CHAGRIN N’AURA PAS MA PEAU

Aujourd’hui je n’ai plus la force d’un caprice. Mon Ange vient
de partir à tire-d’aile rejoindre une autre… Ange.

Ha ! Quand une étoile va rejoindre une autre étoile… Je me
ressens sale… comme crabe qui sort d’une boue après un
hivernage bien au chaud et se réveille avec ce froid
apocalyptique dans le corps.

J’ai cette fureur en moi qui casserait tout… même moi… j’ai
honte a en pleurer. Je suis comme un funambule qui perdu sa
perche à deux mille de haut et son fil tremble sous ses pieds
devenus un cristal de chagrin.
J’étais prêt à tout… il le savait… il avait fait un serment…
serment d’artiste… serment poétique… coureur lyrique, oui…
je fais moins la maline maintenant qu’il est parti avec mon âme
et mon cœur est une salade d’amertume vinaigré aux pleurs de
rage…

Ma douleur me renferme dans une île de dépression, une
caverne de reproches et des prières piquées d’amour-propre
me submergent…

Je vais me rincer le gosier et me pendre au premier… cou
venu.