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COMMIS D’OFFICE
On m’a fait comprendre que j’étais sur le tableau et, je me suis
dit, peut-être, que j’ai bien fait de tenir ma langue en restant…
muet.
Il était huit heures vingt-deux quand ils sont arrivés. Je n’ai
rien dit. Ma valise était prête. Je fais une croix sur mon passé
de craie, à présent, pour un avenir qui me fera, sans nul doute,
la sourde… oreille !
Je suis passé par le principal aéroport et puis à la règle de
conduite j’ai énoncé les Sept Principes d’une voix monocorde
pour avoir un fauteuil à défaut de recevoir gracieusement une
balle dans la…tête.
A destination, j’ai été pris en charge, déshabillé, lavé et
rhabillé pour passer au bureau des admissions, m’a-t-on dit.
Et puis on m’a conduit dans une grande salle de toute
évidence… vide. On m’a guidé à rejoindre l’estrade et à
m’exprimer devant des centaines de chaises… vides, à l’écho.
Je m’attendais, après mon discours à une sanction. Mais rien.
Un soi-disant professeur hors-classe s’est présenté, comme
étant de la section invasive, m’a remercié, m’a pris par le bras
pour m’inviter à le suivre.
J’étais promu sans le savoir directeur de conscience du
dictateur, moi… l’aveugle !