Page 259 - test
P. 259
UN BEAU AU BOIS DORMANT ?
Hier, je me suis tiré une balle dans le pied. Pas de boule… non,
pas de bulle… non, pas de bol. J’étais envahi d’un romantisme
atrophié par une pensée de retrousser la chasseuse qui était
juste devant moi et qui s’est penchée ostensiblement jusqu’à
dessiner de son arrière-train des courbes à faire frémir de
plaisir la mathématique du cercle osculateur… Bref, j’étais
redressé… et tout à la fois inattentif à l’enclenchement de la
cartouche chambrée même à l’ouverture de l’arme, la
percussion par la détente a été activée… bref, le Simplex a un
coup m’a bien eu…
Qu’importe, si j’en étais pour ma douleur au cri de ma
souffrance ambulatoire, je respirais la fragrance de la belle
chasseuse qui d’un revers de déhanché s’est retournée et m’a
portée secours avec cette idée de soins attentif et je fus (à son
canon) tout à fait bien… pris en main et par la même j’osais
l’impensable quelques instants auparavant de lui demander, à
la belle, son numéro de portable dont elle n’avait pas
connaissance mais au moins par un sourire qui me releva une
seconde fois ma virilité, et de mots suaves me transmis une
position de lieu pour une rencontre éventuellement…
souhaitée… je le notais dans ses yeux de biche…
Et ce n’est pas au bal des pompiers que nous eûmes à nous
revoir, mais bel et bien dans sa… voiture. Moment de bile qui
remontait dans la gorge à la brûlure d’une possible
déception… j’ouvrais la portière… elle était là, assise, bien
mise… elle me fit un signe de tête… je lui dis bonjour et de
réponse vraiment inattendue elle… bêle, bêle, bêle et me
donne un coup dans les côtes !
— T’as pas un peu fini de ronfler…