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À L’ORIGINE
Tu es là. Entre nuages de flammes et âme en déperdition
suspendue à la despotique attente du temps qui s’est arrêté à
l’intérieur de ton cœur à la mécanique congestionnée de la
passion… tu m’as souri comme une signature d’adieu et j’ai
retenu un regard d’étonnement, un tic épileptique et la fugace
pensée que j’allais te perdre dans le néant asthmatique de
l’incompréhension.
J’écris ta douleur sur cette ligne droite de l’abandon définitif
où le mot fin est frileux presque insignifiant et je te tiens la
main à ce froid qui jubile de te veiner à son venin à ses
convictions scellées et je deviens ton origine par les écrits
comme un souffle éternel une onde moissonneuse de souvenirs
aux couleurs de mélodies sur les parvis des je t’aime…
Tu étais mon oxygène… et je respire depuis trop longtemps le
carbone de la solitude des matins vides… j’attends mon tour
pour te prendre dans mes bras et t’embrasser tendrement
jusqu’à… l’os.