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note : (ceci n’est pas un commentaire en solde)
La poésie permet toutes larmes même avec les mots.
Entre les mots et l’action il y a une part de… rêve.
Les mains grappins et besoin de s’exprimer comme les mots, le
vivant est dans les signes et pourtant la mort en poing fait le
final en dernier signe.
(sur l’image :Lee Miller – Défaite, Deux femmes allemandes
dans les ruines de Cologne, mars 1945)
J’ai contemplé un certain temps cette image (je suis aussi un
contemplatif) comme on relit plusieurs fois un poème, un texte
pour s’imprégner de la texture des mots, de la « rumination »,
du « moelleux » ou non… de l’histoire écrite par l’auteur.e. Et
ici, aux ombres nuancées, aux blancs « nuits », à cette grisaille
ambiante, à ce choc « thermique » de la désolation : un arbre
dans toute sa ramure, deux femmes et un banc. Un triptyque
« entier ». Une exception. Mais aussi un nouveau « fruit » à
renaître. On le ressent, on le voit sur le visage de ces femmes,
la posture prise, à l’assise de celles-ci, à une certaine
détermination et surtout cet arbre qui n’attend que le premier
soleil pour fleurir, comme pour une ville à renaître, pour ces
femmes à offrir de nouveau la vie.
On rigole, on rigole, le cartésien doit aussi ouvrir les yeux sur
la réalité de l’inexplicable.