Page 295 - test
P. 295

Le sablier s’étrangle au harnais de la diagonale du temps et le
             vent de vie s’envague dans les nuages défigurés, blanc linge,
             de la petitesse du regard de l’homme égaré sur ses flots…





             Aux   souvenirs   bétonnés   rien   ne   respire   et   les   sarcophages
             cloués en rues les regards glissent comme les vies qui collent
             sur les sols et murs cimentés le glaçant du vide lui se respire
             entre pores l’aspérité des temps s’impose en peinture morte à
             l’humain dépossédé au semblant de vie…





             A   la   passion   dévore   tout   et   reste   à   l’os…   restant   qu’à   se
             mordre…




             (Sur Francesca Woodman) En fait, la vie est en lumière par
             l’ombre. L’ombre est le vivant de la vie. Et cette photographe à
             très bien compris le sens réel du vivant.
             Car la lumière et le noir (ou le blanc et le noir) ne sont en
             vérité que des fonds, des couleurs de support comme des corps
             et l’ombre en est l’âme.
             Et   si   la   plupart   des   critiques   se   sont   égarés   entre
             l’interprétation de ses photographies et de son suicide, s’est
             qu’ils   n’ont   rien   compris   et   surtout   que   le   sensible   et   la
             singularité n’ont pas été à leurs portées.






             Le cap en cape droit devant, boussole en tête et le nadir se
             prend pour le froid de l’humain en flot glace son miroir et sa
             coque en neuf, il va finir par couler sa propre et grise raison, le
             cœur en flottaison pas de bouche à bouche pour cicatriser les
             blessures, tout est déjà tranché…
   290   291   292   293   294   295   296   297   298   299   300