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Le sablier s’étrangle au harnais de la diagonale du temps et le
vent de vie s’envague dans les nuages défigurés, blanc linge,
de la petitesse du regard de l’homme égaré sur ses flots…
Aux souvenirs bétonnés rien ne respire et les sarcophages
cloués en rues les regards glissent comme les vies qui collent
sur les sols et murs cimentés le glaçant du vide lui se respire
entre pores l’aspérité des temps s’impose en peinture morte à
l’humain dépossédé au semblant de vie…
A la passion dévore tout et reste à l’os… restant qu’à se
mordre…
(Sur Francesca Woodman) En fait, la vie est en lumière par
l’ombre. L’ombre est le vivant de la vie. Et cette photographe à
très bien compris le sens réel du vivant.
Car la lumière et le noir (ou le blanc et le noir) ne sont en
vérité que des fonds, des couleurs de support comme des corps
et l’ombre en est l’âme.
Et si la plupart des critiques se sont égarés entre
l’interprétation de ses photographies et de son suicide, s’est
qu’ils n’ont rien compris et surtout que le sensible et la
singularité n’ont pas été à leurs portées.
Le cap en cape droit devant, boussole en tête et le nadir se
prend pour le froid de l’humain en flot glace son miroir et sa
coque en neuf, il va finir par couler sa propre et grise raison, le
cœur en flottaison pas de bouche à bouche pour cicatriser les
blessures, tout est déjà tranché…