Page 4 - Nathalie Nkum
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cautionnement des transferts technologiques ainsi que la définition et l’application de l’insertion de
               notre production dans le commerce international.

               Keynes réagissait à une époque où un chômage massif affectait l’économie mondiale et c’est aussi un
               sous-emploi et un chômage massifs qui nous affectent dans la plupart des pays du continent africain.

               Le problème que nous avons au Cameroun est le suivant :

               Pendant que les excès de réserves bancaires obligatoires détenues par la Banque Centrale dépassent de
               plusieurs milliards le niveau requis à titre de précaution, et ceci depuis de nombreuses années, le
               chômage et le sous-emploi son corolaire se maintiennent durablement à des taux inquiétants pour la
               population active. Or ces excédents de réserves obligatoires peuvent servir de fonds d’investissement
               pour la relance économique par le biais des exportations. Les investissements en question sont
               nécessaires au financement de la réindustrialisation, de la diversification des exportations ainsi que leur
               sensible augmentation et de l’intégration de nouvelles technologies à la productivité.

               De prime abord, le taux élevé du chômage et du sous-emploi sont dus

                   •  A la baisse de la Production nationale,
                   •  A de faibles exportations
                   •  Et à une balance commerciale durablement déficitaire.

               Certes, pour stimuler la Demande agrégée et améliorer la position de la Balance commerciale, le
               Cameroun a connu une dévaluation du franc CFA en 1994.Cette dépréciation du taux de change a
               certainement influencé positivement les exportations nettes et permis une croissance économique en
               déplaçant la courbe de la demande agrégée vers la droite, mais les effets pervers de la diminution de la
               productivité( le nombre d’heures travaillées  a été réduit), l’absence de diversification et d’accroissement
               des exportations, l’absence d’intégration des nouvelles technologies à la productivité, la corruption
               généralisée n’ont pas permis d’atteindre les niveaux de croissance économique qui auraient pu créer de
               nouveaux postes de travail. Les emplois supprimés pendant la crise, le sont restés jusqu’à aujourd’hui.

               Or la population active, s’est très sensiblement accrue. Elle est estimée à 10 millions, selon nos
               statistiques officiels et les postes disponibles issus de la partie structurée de l’économie stagnent à moins
               de 2 millions sur tout le territoire ; conséquence, le taux de sous-emploi avoisine 80%. La concurrence
               devient mortelle pour ces quelques postes disponibles avec le développement de tous les bas instincts
               qui est sont ses plus proches corollaires : favoritisme, tribalisme, népotisme, corruption active,
               institutionnalisation des réseaux de connaissances pour ne citer que ceux-ci.
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