Page 93 - J'aime autant te hair
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Charles prend un air réfléchit, passe une main dans ses cheveux et
puis cet abruti éclate de rire.
_ Mon frère se prend un petit peu trop au sérieux de fois. Davis a dû
faire son petit numéro.
Il retourne s’asseoir sur mon lit et prend un livre sur ma table de
nuit.
_ De quoi tu parles au faite ? Je viens lui ravir le bouquin. Charles
parait agacer.
_ Sa technique de drague favorite, consiste à raconter aux connes
qui sont prêtes à l’entendre, combien il souffre à cause de son rebelle de
frère. Qu’il regrette d’avoir fait de moi ce que je suis devenu blablabla et
que notre père patati patata. Ok, il t’a bien eu à ce que je vois. Moi
fugué ? Jamais je n’ai entendu de propos aussi ridicules de toute ma vie.
_ Tu viens de dire quoi là ? Qu’il essaie de me draguer ?
_ Ouais même si la méthode laisse un peu à désirer. Bref c’est sûr
que tu lui plais, d’ailleurs je ne l’ai jamais vu dans cet état auparavant. Ptz
je ne sais pas ce que vous vous trouvez l’un à l’autre, mais bon c’est peut-
être parce que tous les deux êtes compatibles. Lui est con et toi t’es
coincée, ça fait bon ménage.
Davis Magnus veut me draguer. Davis Magnus veut me draguer.
Davis Magnus veut me… Moi coincée ? Quelle insolence de me balancer
ça en pleine face.
_ Allô ici la terre, Helena, tu vas mouiller ta culotte encore
longtemps ?
Quand je sors de ma transe, je constate que Charles est encore là,
rien de tout ce qu’il a bien pu me dire affecte mon système auto-défense.
Je fais gaffe de ne pas entrer dans son jeu. Donc je ne lui réponds pas. Il
peut dire ce qu’il veut, je ne cache pas mes sentiments pour son frère,
quitte à passer pour un métro. Mais attends une minute. Depuis quand il
n’y a que Davis qui m’intéresse.
_ C’est bon tu as fini ? Tu étais donc venu m’avouer les sentiments
de ton frère ?
Quand je lui pose la question Charles fait semblant de dormir. Il se
comporte vraiment comme un enfant. Ah le voilà qui se réveil.
_ L’homme s’appelle Francis. Il était mon meilleur mai. Dit-il d’un
coup sérieux.
_ Je te demande pardon ? Devant mon air hébété, Charles fronce les
sourcils.
_ Il venait d’arriver en ville cette nuit, où tu nous as surpris. J’étais
forcé de lui donner une correction.
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