Page 96 - J'aime autant te hair

parles avec une émotion particulière. Evite les discours pompeux du
millionnaire qui a réussi sa vie, et monter sa propre entreprise.
_ Tu as sans doute raison. Bon il faut que j’y aille, je te laisse donc
le soin de m’écrire un discours entremêlé de citations. Helena dans notre

intérêt à tous, tu dois être à la hauteur.
_ Attends tu le fais exprès, ou tu n’as vraiment rien compris de ce
que je viens de te dire à l’instant ?
_ Euh les deux je crois. Dit-il avec un haussement d’épaules.
Zacharie ne m’a pas quitté des yeux tout ce temps. Je ne sais pas ce
qu’il pense, mais ça ne saurait tarder. D’un pas décidé, il me rejoint au

comptoir juste après le départ de Brandon.
_ Bonsoir Helena.
_ Hé Zach, salut. Je lui offre un sourire, un câlin et un verre de
whisky. Pour ainsi dire le cocktail de bonne humeur.
_ Moi ça peut aller et toi ?

_ La routine, je crois que tu es mieux.
Son costume flanelle de laine Harris Tweed est un peu glauque. À
l’origine, cet accoutrement était prévu pour les ouvriers écossais. Zacharie
n’en fait vraiment qu’à sa tête.
_ Ton patron ne m’aime pas beaucoup en dirait.
_ Qu’est-ce qui te fait dire ça Zach ?
_ Mon petit doigt, et crois-moi il a du flair. C’est parce qu’il est

amoureux de toi, qu’il se comporte bizarrement ?
Je ne vais pas aborder le sujet avec lui.
_ À ce qu’il parait, vous êtes de vieux camarades de classe à la
base. Qu’est-ce qui a changé entre vous, pour que vous vous détestiez
autant, même aujourd’hui ?

_ Les gens ont des raisons qui leur poussent à muter en bien ou en
mal. Nous ne les connaissons pas forcément toujours, mais elles ont des
répercussions dans la vie quotidienne. Brandon et moi n’avions jamais eu
d’antécédents, jusqu’au jour où tu as mis pied dans cet hôtel.
_ Si c’est vrai ce que tu dis…
_ C’est la vérité. M’interrompt Zacharie tout confiant. J’opine du
menton.

_ Alors pourquoi ça ne fait qu’empirer entre vous ? Je veux dire, il
n’y a pas si longtemps j’avais posé ma démission.
Ce n’est pas tout à fait le terme exact, mais on s’y fait.
_ Il me considère comme une menace. Tout Brazzaville est
dorénavant au courant de son béguin pour toi.

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