Page 100 - J'aime autant te hair
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                             Avec l’or du soir qui tombe, les faisceaux lumineux des projecteurs
                      plantés dans le gazon, donne à la piscine une magnificence aux couleurs

                      dorées. Nous comptons jusqu’à dix, avant l’explosions des feux
                      d’artifices. Le Dj tourne le premier disque sur la platine, c’est la voix de
                      Rihanna qui raisonne dans les haut-parleurs. Bitch better have my money.
                      Il neige dans les murs, donnant un aspect féerique à la fête, quand les
                      lumières commencent à s’éteindre. Les flutes de champagne affluent de
                      plus en plus et la piste de danse est prise d’assaut, par les fans de Break

                      dance.
                             Zacharie tient une conversation animée avec un groupe de
                      fonctionnaires, je sens qu’il est mal dans sa peau, mais fait de son mieux
                      pour ne pas tomber sur ma copine Judith. Le hasard ne lui laisse qu’une
                      marge d’erreur de 2,4 %. Tant que ça. Parlant de cette dernière, je l’ai vu

                      récemment disparaitre dans la foule. Son nouvel amant a dû lui plaire,
                      pour qu’elle se laisse trainer aussi facilement. Clarisse joue à un jeu de
                      société avec… vous savez quoi ? Je m’en fiche.
                             Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre, et l’autre qui ne revient pas, il
                      faut vraiment que je me sorte de là vite fait.
                             Mon tablier sur une épaule, ma chemise légèrement défaite, je
                      respire un bon coup avant d’abandonner mon poste. Je ressemble quelque

                      peu à une serveuse de fastfood, ce qui n’est pas plus mal, vu le nombre de
                      pervers qui veulent se taper ces gazelles. Stella est décidée à me rendre
                      service, pour être honnête elle a toute ma gratitude. On a besoin de faire
                      une pause toutes les deux, alors trouver refuge derrière un comptoir
                      semble autant la ravir, qu’il m’est impossible de rester là plus longtemps.

                             Dehors, il se dégage dans l’atmosphère un air frais, que j’aspire à
                      plein poumons. Ce qui est vital devrait être inévitable. Je suis assise
                      pendant plus d’une demi-heure, près d’un bosquet à brosser ma coupe de
                      cheveux afro-crépus. Une voiture se range sur le bas-côté, une fille se
                      précipite vers le fossé pour dégueuler. Celle-là a dû abuser de la vodka.
                             _ Tu ne devrais pas rester toute seule ici, sinon tu risques d’attraper
                      froid.

                             _ Qu’est-ce que tu en sais ?
                             _ C’est moi le patron et je me charge de poser les questions.
                             _ Pas maintenant, hors de ces murs, je ne suis plus ton employée.
                             _ Ton sens de l’humour est identique au mien, ce qui est fort
                      déplorable.

                             _ Façon de parler, d’autres me trouvent assez ennuyeuse.


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