Page 101 - J'aime autant te hair

_ Alors d’autres sont vraiment cons d’être aussi cons.
Brandon vient s’asseoir à côté de moi, une bouteille de champagne
enroulée dans sa veste, sous une épaule.
_ Tu as aussi apporté un verre ?

_ Figure toi que j’en ai même pris deux.
_ Sérieux, comment tu as su que je viendrai ici, en particulier ?
_ Ma collaboratrice est plutôt babillarde, c’est elle qui m’a dit que
je pourrais te trouver dans le coin. Remarque, Stella n’a jamais su tenir sa
langue.
Brandon me sert méticuleusement. Je braque sur lui un regard

profond, avant de sourire.
_ Merci gentleman. Dis-je en trinquant.
_ Dommage que ça ne se reproduise plus mademoiselle.
_ Je suis une dame mon très cher.
_ Mariée ? Des enfants ?

_ Pas le temps, disant que j’attends la bonne personne.
Je m’emploie à sourire gentiment, il me fait une tape sur l’épaule.
_ On ne la cherche pas, on la trouve cette personne.
_ Tu ne devrais pas essayer de m’embrasser, non pas cette fois.
_ La première fois si j’ai bonne mémoire, c’est toi qui l’a faite en
premier. Je me trompe ?
_ C’est drôle, je ne me rappelle de rien, qu’est-ce que j’avais bu ce

soir-là.
_ Tant pis, je t’embrasserai quand même.
_ Non ce n’est pas bien.
_Mais si, tu verras.
Nos lèvres sont attirées telles des aimants, faisant de nous des

amants, le temps que ça dure. Je respire bruyamment, son parfum est si
enivrant. Je suis presque jalouse que Brandon ait des lèvres aussi douces,
combien de filles a-t-il déjà embrassé ? Je fais abstraction de mes pensées
sulfureuses et me concentre sur le baiser. Cependant, je devais dresser la
table et mettre les couverts. Cette relation ne me dit rien qui vaille, alors je
tiens à clarifier les choses entre nous.
_ Je ne serais jamais l’une de tes nombreuses maitresses.

_ Non tu vaux beaucoup mieux. Ça ne se fait pas d’interrompre
ainsi un baiser.
_ Ce que je veux dire, c’est qu’il ne se passera jamais rien entre
nous Brandon.
_ Je sais, maintenant oublions les codes, le monde et concentrons

sur l’essentiel.

101