Page 104 - J'aime autant te hair
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vêtement. Ensuite, je parcours du doigts ses abdomens solides, Brandon
passe une main dans mes cheveux, pendant ce temps la mienne s’aventure
dans son pantalon. Il lâche un grognement. Quand je défais sa braguette,
Brandon me retient par les épaules, m’obligeant à me relever. Mon regard
en feu ne quitte pas le sien, je comprends en une fraction de seconde ce
qu’il a derrière la tête. En riposte, il effleure mes seins de la paume de ses
mains, avant de s’attaquer à mes fesses. Je gémis, ce qui a le mérite de lui
faire sourire. D’un mouvement brusque, Brandon me décolle du sol,
j’enroule mes mains autour de son cou et mes jambes prennent en hottage
ses hanches musclés. Il se dirige vers le matelas, me dépose tout
doucement, poursuivant ses assauts de tendre baisers mais uniquement
porter vers mes seins. Tout mon corps tremble, lorsque ses doigts ayant
parcouru la totalité de mes jambes, s’aventurent dans la zone interdite,
celle de mon petit jardin. Ma culotte ne mettra pas longtemps à rejoindre
le sol, et au contact de mon clitoris, je laisse échapper un cri strident.
J’ignore pourquoi il hésite, mais Brandon n’a pas l’air pressé, il prend la
chose très au sérieux. Je ferme les yeux, savourant, mémorisant, cet
instant de pure délice que je ne revivrai plus avant longtemps, pas avec lui
en tout cas. De ses baisers humides, mon patron descend encore plus bas,
et lorsque sa tête est piégée entre mes jambes, Brandon lève les yeux vers
moi. Il sourit encore une fois, je caresse ses cheveux, j’inspire
profondément et je clore à nouveau mes paupières. Et c’est là que sa
langue entre en scène.
« Tout passe par le sexe, parce que c’est la chose animale qui nous
rattache les uns aux autres. » Monica Bellucci avait de la gueule.
*
Le grand boulevard Alfred Raoul est délimité d’un côté par le palais
des congrès, de l’autre par le ministère des affaires étrangères. Il est un
haut-lieu des nuits et des divertissements brazzavillois avec la
construction des bars, des grandes brasseries, de nombreuses salles de
spectacle qui jalonnent et les clubs où l’on se déhanche jusqu’au bout de
la nuit. C’est aussi un repaire pour les employés du quartier, qui viennent
se détendre après le travail.
Je suis attablée à une petite cour-terrasse bien planquée et ornée de
plantes, dont les grandes vitres ouvertes sur l’extérieur, les tables sur le
trottoir et, bientôt, les tonneaux pour les huitres et la bouillabaisse.
Ma mère me raconte pour la énième fois, l’enthousiasme qu’elle
éprouve, quant à son deuxième mariage avec Edouardo. Quand madame
Pauline est lancée, plus personne ne l’arrête, je soupire tellement de fois
que j’en oublie de grignoter mon croissant.
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