Page 109 - J'aime autant te hair
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_ Pourquoi moi ? Je la dévisage incrédule. Une once de suspicion
dans l’œil.
_ Helena, Brandon n’a d’yeux que pour toi, et ce depuis le premier
jour. C’est lui qui avait insisté à ce que tu lui apportes les documents, le
jour où tu as été éjecté de l’hôtel.
_ J’avais démissionné, mais c’est du passé tout ça maintenant.
Qu’est-ce qui te fais croire que je lui plais ?
Mon cœur bat la chamade. Un rythme effréné de décadence.
_ Les femmes savent reconnaitre ce genre de choses Helena, ne soit
pas ridicule. Ce que tu cherches à faire, c’est de te convaincre toi-même
de tes propres sentiments pour lui.
Stella vient d’attirer mon attention. Un point pour toutes les deux.
_ Toi qui crois savoir tout sur tout, vas-y explique moi un peu. Je la
taquine sans être méchante.
_ Il te plait bien je le sais. Entre nous si tu veux d’un conseil amical,
évite de réfléchir trop longtemps et fonce tête baissée. Brandon est un
homme très demandé, nous le savons tous, ne l’oublie pas.
Je soupire. Brandon est très demandé, c’est comme entendre le râle
des mourants sur le champ de bataille.
_ Je devrais faire quoi d’après toi ?
_ Les femmes ont leurs atouts. Allan Pease ne disait-il pas que le
sexe est le prix que les femmes paient pour se marier. Le mariage est le
prix que les hommes paient pour avoir du sexe ?
_ On a déjà fait l’amour Brandon et moi. Dis-je sur un ton détaché.
Je sais que c’est idiot de faire une telle confidence à quelqu’un dont
les liens d’amitié ne garantissent aucune confiance, mais j’en ai presque
marre de jouer les filles coincées.
_ Oh, voilà qui est agréable à entendre.
La surprise parait évidente, Stella y trouve un certain amusement.
J’exprime mon ras-le-bol.
_ C’était pendant la fête de l’hôtel, on avait tous deux trop bu et…
_ Je t’arrête tout de suite là. Helena je n’essaie pas de te juger, alors
cesses de te trouver des excuses. C’est normal qu’entre deux personnes
qui s’aiment, interviennent les ébats amoureux.
_ Je ne suis pas encore certaine de l’aimer tu sais. Je dis avec un
brin de tristesse dans la voix.
_ Au contraire crois-moi, sinon tu ne serais pas là à me parler de ça.
Elle marque un point de plus que moi. Je me sens tout de suite à
l’aise avec elle.
_ Tu ne m’as toujours pas dit qui est Martin.
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