Page 111 - J'aime autant te hair
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_ Tu le penses vraiment ?
_ On a tous droit à une seconde chance dans la vie, les tueurs en
série, moi, toi, les chinois et les russes.
_ Je ne vois pas le rapport en effet. Dis-je railleuse.
_ Quoique ce soit important, ne te voiles pas la face Helena.
Mais de quoi il parle à la fin. Davis est bizarre tout d’un coup.
_ À vrai dire je suis largué, on se perd un peu dans la discussion là.
Davis redescend, l’air vachement déterminé.
_ Je te parle de nous deux Helena. Si sa voix est rauque, ses yeux
deviennent translucides.
Mon cœur explose. Il ne va pas aborder le sujet, si ?
_ J’ai du mal à te suivre. Je commence à manquer d’air.
Davis se rapproche un peu plus, tout en confiance il me serre dans
ses bras. Mon cerveau fait des nœuds et je ne sais pas trop comment
réagir. Il y a une semaine, j’aurai pu fondre, mais le moment est mal
choisi pour me choyer. Je veux avoir des réponses.
_ Tu me plais Helena, admets qu’entre nous il se passe un truc. La
façon que tu as de me regarder en dit long sur tes sentiments.
Il l’avait donc remarqué, et ce depuis quand ? Pourquoi il décide
d’agir seulement maintenant, quand j’ai des vues sur un autre ?
_ Honnêtement je ne vois pas de quoi tu parles. Je dis avec une
once d’amertume.
_ Si tu vois. Davis respire bruyamment par le nez.
_ J’aurais pu être tenter si tu me l’avais dit un peu plus tôt, à une
certaine époque, mais là je ne peux pas.
_ Pourquoi ? Moi je pense qu’on a toutes nos chances Helena.
Laisse-nous une chance.
_ Davis sincèrement tu me plaisais. Beaucoup trop même. Crois-
moi ce n’était qu’un caprice, un fantasme, rien de bien sérieux. Tu as tout
pour plaire, essaie avec une autre fille.
Il exprime son abattement en voûtant les épaules.
_ De quelle façon puis-je procéder pour te faire changer d’avis ?
_ Il n’y en a aucune, comprends-le simplement je t’en prie.
_ Tu as peur de souffrir à mes côtés ? Mais…
Je l’interromps avec mon doigt, tentant d’échapper à son emprise
également. Davis resserre l’étau.
_ Tu commences à me faire mal Davis. S’il te plait écarte-toi.
_ Désolé je ne pouvais pas savoir.
Il me relâche, le visage sur le côté, je peux lire son profond
désarroi.
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