Page 108 - J'aime autant te hair
P. 108

qu’elle nous porte, alors que ces derniers temps nos rapports ont été un
                      peu conflictuels.
                             Dans la rue du jardin au croisement de la route de l’Auberge
                      Gascogne, Stella me fait signe de la rejoindre. Pourquoi n’est-elle pas au

                      travail ?
                             _ J’ai pris ma journée, et puis Martin voulait que je l’accompagne
                      faire des courses, alors j’ai sauté sur l’occasion.
                             _ Qui est Martin ?
                             _ C’est moi. Salut les filles.
                             Un homme surgit de derrière, les bras chargés de sacs Kiabi. Il est

                      plutôt bel homme, avec une stature imposante, ses vêtements symétriques.
                             _ Salut moi c’est Helena, je travaille avec Stella à l’hôtel.
                             _ Enchanté, ça ne doit pas être facile tous les jours.
                             _ En effet. Dis Stella, est-ce que le patron est à son bureau ?
                             Elle prend un temps de réflexion avant de secouer la tête.

                             _ Je ne crois pas non, il avait une réunion de prévue, tu es sa
                      secrétaire, donc tu aurais dû le savoir.
                             _ Oui mais c’est juste que cette semaine, je n’ai pas pu m’occuper
                      de son planning.
                             _ Je vois. C’est la raison pour laquelle il était un peu tendu au
                      boulot.
                             _ Comment ça ?

                             _ Attends que je t’explique.
                             Martin prétend une urgence, s’excuse et s’éloigne, direction les
                      magasins. Stella s’illumine le visage.
                             _ Pendant toute la semaine, il n’a pas cessé de te joindre au
                      téléphone mais sans succès, alors le patron a commencé à menacer tout le

                      monde. Brandon reprochait à quiconque un manque de professionnalisme.
                      Et ce n’est pas tout, il a même voulu renvoyer deux employés.
                             Je suis abasourdie. Pourquoi ferait-il cela ?
                             _ D’après ce qui se dit entre quatre murs, les nuits blanches du boss
                      ont repris. On l’entend cogner contre le mur comme s’il devenait fou.
                             Tout ça n’a rien avoir avec moi. Si Brandon tenait à me rencontrer,
                      il saurait où me trouver.

                             _ Et tu dis que tout ça a lieu juste après mon départ ? Et
                      maintenant ?
                             _ Il est sorti sans dire un mot à quiconque. Je suis la seule qui arrive
                      à le parler, mais toi tu devrais le raisonner.
                             Mon estomac se noue quand le récit suit son train.





                                                                                                       108
   103   104   105   106   107   108   109   110   111   112   113