Page 110 - J'aime autant te hair
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_ Je suis son fiancé ça ne se voit pas ?
Mais c’est quoi son problème, à toujours intervenir dans le dos des
gens et souvent au moment où on essaie de parler de lui.
_ Ah si, mais j’aurais préféré qu’elle le dise elle-même.
Pour toute réponse, Martin s’emploie à embrasser sa dulcinée.
Beurk.
_ Bon ce n’est pas tout ça, mais je dois y aller là. J’ajoute.
_ Encore merci Helena, on reprendra notre petite conversation plus
tard ?
Stella me fait un clin d’œil. Je déglutis, tout ça ne me dit rien qui
vaille.
_ Pourquoi pas et puis tu connais mon adresse. Au revoir Martin et
bonne chance à vous deux.
Plus tard dans la journée, Davis tente de réparer une ampoule
depuis trente secondes. La mienne. Celle du balcon. Je suis assise à le
regarder faire. Il est monté sur un banc de hauteur, son tee-shirt blanc ne
couvre qu’une partie de ses tablettes de chocolat, lorsqu’il a les bras
accrochés au plafond.
_ Es-tu sûr que tout va bien ? M’enquis-je pour briser le silence.
_ Oui c’est juste que la douille est un peu foutue, mais ne t’inquiète
pas je vais la réparer vite fait.
_ Si tu le dis.
Je retourne m’asseoir.
_ Helena passe-moi s’il te plait le sac à outils.
Je fais ce qu’il me demande. Ce n’est que plus tard que je remarque
un tatouage relativement choquant dessiné sur son mollet gauche, il s’agit
de mains jointes en position de prière, un blasphème. Davis porte une
culotte René Lacoste.
_ Tu es chrétien au moins ?
Il se penche sur le côté pour me regarder.
_ J’ai des origines juives, tu as sans doute remarqué le tatouage je
suppose.
_ Oui, est-ce qu’il a une signification particulière ?
Tu vas l’ennuyer Helena. La curiosité est un vilain défaut.
_ Ça représente l’effort consentis par l’homme afin de purifier son
âme, dans un éternel processus de non-retour. Pourtant tu vois, la marche
vers la piété ne se fait pas sans conséquences, l’homme est le résultat de
ses péchés.
Euh… Bref je n’ai absolument rien compris.
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