Page 103 - J'aime autant te hair
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_ Tu crois vraiment que je vais t’obéir au doigt et à l’œil, juste
                      parce que tu t’es montré gentil pour une fois et m’a offert un verre ?
                             C’est exactement ce qu’il avait en tête, car de nouveau il
                      m’interrompt d’un coup de langue, et là je ne tiens déjà plus en place.

                             _ Fais-moi confiance Helena.
                             _ Ok. Je m’éclaircie la gorge, décidée à ne pas flancher, mon Dieu
                      qu’est-ce que je fais.
                             L’ascenseur nous mène droit à une suite présidentielle, je ne l’ai
                      jamais visité, peut-être parce que mon bureau se trouve de l’autre côté du
                      bâtiment. Cette chambre est spacieuse, fastueuse et onéreuse. Je n’en crois

                      pas mes yeux. Installée au huitième étage de l’établissement, ce havre de
                      paix est orné d’une coupole et de multiples fresques. La suite se distingue
                      par sa salle de fitness privée et son sauna. Elle est en outre pourvue de
                      trois chambres à coucher avec une salle de bain chacune, ainsi qu’une
                      cave à vins. Offrant l’accès au toit du palace, je remarque une terrasse

                      pourvue d’une piscine d’eau de mer, d’ici on a une vue magnifique sur
                      Brazzaville.
                             Après avoir rallumé toutes les lampes, Brandon se rapproche
                      lentement, tandis que je reste immobile à le défier du regard. J’arrive à
                      entendre sa respiration saccadée, ce qui accentue la mienne également.
                      J’ai des papillons dans le ventre, une fois qu’il écarte une mèche de
                      cheveux rebelle, afin de la placer derrière mon oreille. Mes jambes

                      deviennent flageolantes. Je ressens comme une vibration dans mon corps
                      chaque fois qu’il me touche. Ça me met la pression. Mon patron déborde
                      de sex appeal et son parfum enivrant ne fait qu’enfoncer le clou. Je vois
                      ses doigts fébriles déboutonnés ma chemise. Je ne réagis pas, inerte
                      comme la momie de Toutankhamon, au contact de sa peau. Bientôt

                      j’aurais le vertige. Brandon me rassure avec de belles paroles, confuses et
                      entremêlées dans un souffle. Après une brève caresse de la joue, d’instinct
                      je dépose de tendres baisers sur ses épaules. Brandon parcoure le creux de
                      mon oreille avec sa langue, elle est chaude, son souffle me fait frissonner
                      que j’en émets un gémissement. On va vraiment le faire, passer à l’acte et
                      franchir une étape ensembles ? Je crois avoir perdu toute notion du temps,
                      depuis la dernière fois où Arthur et moi avions fait l’amour, ça remonte au

                      saint glinglin je crois.
                             _ Helena, si tu savais à quel point…
                             _ Chut, ne dis rien, je sais.
                             Nous nous embrassons de façon sauvage, comme si nous vivions
                      les derniers instants de nos vies, tout se passe très vite. En fine colonne, je

                      dépose des baisers sur le long de son gossier, tout en déboutonnant son


                                                                                                       103
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