Page 58 - Paul THUNISSEN
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D’existence
Selon Yoland Bresson, ce revenu « est obtenu parce qu'on existe et non pour exister…
dès qu'on existe on participe à des échanges de temps, et tout échange de temps est
créateur de richesses que le support monétaire rend visible ».
Corrélation entre le Revenu d’existence et le P.I.B.
Actuellement, l'indice de référence est le PIB. Il ne mesure que la production économique
située à l'intérieur du pays, soit le Produit Intérieur Brut. Bien qu'il existe un indicateur
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alternatif visant à compléter le PIB , ce n'est pas encore pour tout de suite.
Les différents courants de pensée s'opposent. C'est ainsi que pour Y. Bresson, on ne
devrait pas consacrer plus de 15 % du PIB au revenu d'existence même si cela paraît
peu, car il y a plusieurs paramètres à prendre en considération, tandis que pour Ph. Van
Parijs, il faut doter d'emblée les citoyens d'un revenu suffisant pour pouvoir vivre afin
d'éviter la contrainte de « devoir » travailler pour vivre.
Caractéristiques du Revenu d’existence
Le revenu d’existence a quatre caractéristiques suffisantes et nécessaires faute
desquelles il perd toute sa saveur.
L’inconditionnalité
La seule condition exigée est celle d’être en vie.
L’Universalité
Tous ceux qui sont nés en Belgique le reçoivent automatiquement. En revanche ceux qui
n’y sont pas nés devraient prouver une maitrise satisfaisante d’une des trois langues
nationales sauf exception (en cas d’adoption d’un enfant mineur par exemple), ou bien
de séjourner depuis un certain temps en Belgique.
L’individualité
Le revenu d’existence est versé à chaque personne, individuellement, faisant partie du
ménage.
56 Il s'agit de l'IBED (l'Indice de Bien-Être Durable) qui prend en compte d'autres paramètres que la consommation
marchande des ménages et qui, par son mode de calcul est très proche de l'IPV (Indice du Progrès Véritable).
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