Page 77 - Paul THUNISSEN
P. 77
Il analyse le problème en Suisse. En Suisse, 100.000 milliards de FS changent de mains
annuellement, ce qui correspond à 160 fois le PIB du pays. Une taxe sur les transactions
financières, du simple paiement électronique aux opérations spéculatives (achats
d’actions et d’obligations), l’état obtiendrait suffisamment de revenus pour équilibrer son
budget.
Il imagine une taxe de 0.02€ sur chaque transaction en Suisse. Le Trésor engrangerait
ainsi 200 milliards de FS.
En Europe, on pourrait adopter ce principe juste pour financer le Revenu d’existence.
L’allègement des taxes sur le travail (qui se raréfie) serait compensé par la taxe sur les
transactions financières (qui se multiplient).
La Belgique a été un ardent défenseur de la TTF, mais sous la pression de divers lobbies
financiers, le gouvernement envisage le retrait des négociations menées par dix Etats
au niveau européen depuis 2011. La justice fiscale court un grand péril.
Ces états proposaient d’introduire une TTF de 0,1 % sur les actions et obligations et de
0,01 % sur les produits dérivés. Les revenus pouvant être générés par la TTF sont
évalués à environ 20 milliards d’euros par an qui pourraient financer en partie le Revenu
d’existence.
Les 28 Etats membres n’ayant pas réussi à se mettre tous autour de la table à l’époque,
le mécanisme dit de « coopération renforcée » permettant à minimum neuf États d’aller
63
de l’avant a été enclenché et dix pays , dont la Belgique, devaient finaliser les
négociations.
63 Belgique, France, Italie, Espagne, Portugal, Allemagne, Autriche, Slovénie, Grèce et Slovaquie.
77