Page 82 - Paul THUNISSEN
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L’emploi est de deux natures : soit on est soumis à un contrat de travail, soit on forge sa

              propre structure.


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              La « destruction créatrice  »
              La « destruction créatrice » est le processus sans fin qui voit se produire la disparition

              de secteurs d’activité économique dans le même temps que s’en crée de nouveaux.
              Comme c’est un processus naturel, , il vaut mieux réfléchir et créer son devenir plutôt

              que de pleurer sur les cendres de son emploi perdu.

              La fin du salariat annoncée


              La fin du salariat, c’est-à-dire des emplois rémunérés, ont été annoncé il y a plus de

              quarante ans. En 2030, l’emploi rémunéré aura pratiquement disparu. Pour les fonctions
              dirigeantes,  les entreprises feront appel à des  consultants  indépendants et  80%  des

              autres fonctions seront réalisées par des robots. Trois cinquièmes des 20% restants
              n’existent pas encore. Ils feront appel à des spécialistes ne laissant aucune chance à

              ceux qui sont en décrochage scolaire. Vaut mieux le savoir. Par ailleurs, le système

              d'éducation doit être adapté afin qu’il soit assez réactif et repère à temps les secteurs
              d'avenir.


              L’activation de « firmes partenariales alternatives »

              Aujourd’hui, on distingue deux types de sociétés de capitaux : celles qui sont encore

              gérées  de  manière  traditionnelle  et  celles  qui  sont  financiarisées.  Les  premières

              poursuivent l’objectif de maximiser les profits. Ces profits reviennent naturellement aux
              actionnaires  puisque  ce  sont  eux  qui  supportent  les  risques.  L’assemblée  des

              actionnaires détermine la part de profit qui reste dans l’entreprise pour autofinancer les
              investissements. Ils poursuivent essentiellement une obligation de moyens.


              Les secondes, nées dans les années ’90 poursuivent un autre objectif. Il s’agit de créer

              de la valeur pour les actionnaires. Ces entreprises ont une obligation de résultat. Elles

              doivent fournir aux actionnaires un taux de rentabilité avec un minimum de 15 à 20% de
              rendement voire plus. Le risque de l’activité n’est plus supporté par les actionnaires mais

              par la firme elle-même. Pour y arriver, on fait appel à des administrateurs indépendants,
              et les dirigeants sont gratifiés de stocks options ainsi que d’autres bonus. Si l’entreprise







              66  Expression de l’économiste autrichien Joseph Schumpeter (1883 – 1950).
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