Page 124 - La mafia des generaux-Hichem Aboud _Classical
P. 124
La mafia des généraux
Boumediene, en succédant à leur tête à Abdelmadjid Alla-
boum. Il gardera ce poste jusqu'en janvier 1984, date de
sa Domination comme secrétaire général du gouvernement,
en altendant sa promotion au poste de secrétaire général
de la présidence en 1986. Auprès des militaires, Ham-
muche fait valoir s. qualité d'ancien moudjahid ayant
rejoint le maquis à l' âge de quatorze ans, en 1958. Cepen-
dant, ceux qui l'ont connu durant les années de la luite
armée jurent qu'il n'a pas tiré une seule cartouche. Après
avoir fréquenté un centre de formation professionnelle, il
a été envoyé en Irak, où il a suivi une formation dans une
académie militaire, jusqu' à l' indépendance de l' Algérie. A
son retour, il a trouvé quelques sympathisants qui lui prê-
taient une oreille altentive. Rien de plus.
C'est Hedi Khediri, patron de la police qui fait
alliance avec lui. Le ralliement de Khediri au clan Ham-
rouche s' explique par l'ambition de l' ancien patron de la
police, une ambition qu'il ne peut concrétiser avec les
militaires. Jugeant le clan Hamrouche faible, et comptant
peu d'hommes rompus aux manigances des coulisses, il
l'infiltre pour mieux imposer, par la suite, sa domination.
L'apport de Khediri à ce clan est en réalité insignifiant,
en comparaison avec la force de frappe du clan Belkheir,
renforcé par l'arrivée du lieutenant-colonel Tewfik,
nommé chef du département de défense et de sécurité à la
présidence de la République, tandis que Benabbes Gheziel
est allé prendre le commandement de la gendarmerie.
Hamrouche installe un gouvernement parallèle, composé
de conseillers dont les bureaux se trouvent au siège de la
présidence. Ces conseillers, il les a soufflés à Larbi Belk-
heir, leur recruteur, qui ne leur accordait pas une impor·
tance comparable à celle attribuée aux ministres et aux
officiers supérieurs de l'armée.
Dans la guerre des clans, il est de coutume qu'on se