Page 92 - Fleurs de pavé
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Claude Cotard – Fleurs de Pavé.


                   Myriam est en France depuis une dizaine d'année
            et   dirige   ce   squat   depuis   2   ans.   C'est   une   femme   de
            caractère qui veille attentivement à l'ordre établis dans sa
            communauté. Pas question que des dealeurs viennent y
            imposer leur loi et il n'est pas question de drogue dans ce
            squat.   C'est   une   vraie   communauté,   pas   un   bordel   !
            Myriam est notre mama, et en tant que telle on lui doit
            respect   et   obéissance,   ce   qu'elle   sait   imposer   avec
            diplomatie. Au besoin, deux colosses, dont Baobab, sont
            là pour veiller au grain.
            Au fil du temps, un véritable réseau de communication
            s'est crée au sein de la communauté africaine de Paris.
            Tous   sont   frère,   presque   tous   se   connaissent,   et   les
            nouvelles   vont   vite,   entre   les   chauffeur   de   taxis,   les
            employés municipaux, les ouvriers, les artistes de rue.
            Tout se sait et mama est aussi connue que Manu Dibango,
            lequel, ne passe jamais  à Paris sans venir saluer sa petite
            soeur, Myriam.
            De toute façon personne ne penserait à faire autrement, et
            désobéir aux règles qu'elle a établis.
            Tous le monde la respecte comme une mère, et puis  elle
            sait être si dévoué pour sa communauté qu'elle considère
            comme sa famille.


                   Pour m'en sortir, je pourrais faire appel à mes rares
            amis qui ne me laisserait pas comme ça, bien loin de là,
            mais la fierté fait que  je  n'en  parle  à aucune de mes
            connaissances proches.
            J’apprends à revisiter Paris et reconnais que malgré tout
            c’est ma ville et je suis fier d'être parisien.
            Il reste assez peu de vrai parisien dont l'origine remonte
            sur plusieurs génération. C'est mon cas.
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