Page 169 - Des ailes pour le Brésil
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Nos voyages au Brésil : 1998 - 2017.

                      Lors de notre premier grand voyage à l’intérieur du pays, l’état

                  des  routes  nous  fit  souvent  oublier  de  regarder  les  merveilleux
                  paysages.
                      Les routes sont particulièrement mauvaises dans le Nordeste du

                  Brésil, et le réseau ferroviaire est quasiment inexistant.
                   Un important réseau routier s’étend sur 1,5 millions de kilomètres.
                  De  nombreuses  routes  sont  encore  des  pistes,  il  faut  être  très
                  prudent, et diriger un véhicule devient souvent une aventure.

                  La signalisation est très souvent inexistante, les panneaux métalliques
                  prévus  pour  donner  des  indications  sont  volés,  et  il  ne  reste
                  tristement que le socle.

                  À l’époque de ce voyage, le GPS n’existait pas encore.
                  Les  héros  anonymes  du  développement  économique  de  ce  pays
                  sont les chauffeurs qui conduisent camions bâchés et des autobus
                  grands ou petits. Ils sont toujours souriants et prêts à vous aider.

                  Ils roulent de jour et de nuit, dans la poussière ou dans la boue, au
                  gré  des  saisons,  en  évitant  les  nids-de-poule,  les  fondrières,  les
                  troupeaux et autres obstacles.
                  Les ânes sont particulièrement les victimes de ces routes.

                  Le transport routier assure au Brésil pratiquement la totalité de son
                  transport de marchandises.
                  La météo est un facteur important du succès et du confort de votre
                  voyage. Quand vous êtes pris dans une forte pluie tropicale, vous

                  avez  l'impression  d'être  mitraillé  tant  les  grosses  gouttes  d'eau  en
                  tombant sont bruyantes ; il vaut mieux se garer sur le bas coté de la
                  route et attendre que cela se passe.

                         Dans les années quatre-vingt-dix, une expédition nous permit
                  de découvrir, l’État du Piauí à 800 kilomètres.
                  Dans l’impressionnant delta de Parnaíba, (Piauí) nous avons navigué
                  une journée en bateau, avec un groupe de touristes bruyants, venants

                  du  Sud,  très  imbus  de  leur  différence  de  résidence.  Manque  de
                  chance, nous n’avons pas aperçu les Jacares, adorables alligators qui
                  ce jour-là se cachaient et ne voulaient pas nous voir.
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