Page 165 - Des ailes pour le Brésil
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de notre bien. Il s’invita gracieusement et ne manifesta aucun signe
de vouloir repartir après une semaine de séjour.
Je dus lui faire comprendre, pour qu’il disparaisse, que nous
n'étions ni un hôtel ni la maison du bon Dieu !
Un couple de Picardie qui travaillait dans le secteur immobilier
en France a su également comment passer des vacances aux frais de
la princesse !
Ils s’incrustèrent plus de huit jours en jouant la comédie du futur
acheteur et partirent en fonction de la date de retour de leur avion.
Nous n’avons pas gardé leur contact, mais eux ont certainement
conservé de bons souvenirs !
Et puis ce fut la Côte d’Ivoire qui s'en mêla.
Parmi de nombreux courriel reçus, un courriel nous parvint d’un
acheteur apparemment très intéressé, suivi de plusieurs coups de
téléphone.
Nous savions dès le début de nos entretiens que c'était de l'arnaque…
Dans le tourbillon de contacts, courriels et autres visites, un rendez-
vous nous a profondément marqués. Ce fut lors d’une rencontre sur
l’avenue sur les Champs-Élysées où nous avons rencontrés une
personne qui n’avait rien d’un Viking.
Nous avons failli être piégés ; cet énergumène prétendait vouloir
construire un hôpital pour enfant handicapés dans notre propriété
et bien sûr nous payer en liquide.
Finalement en mai 2010, une franco-tunisienne acheta notre
bien au rabais, nous en avions par-dessus la tête d’attendre
d’éventuels acquéreurs. Nous avions attendu quinze ans pour
obtenir officiellement les titres de propriété de la Chacará.
Pour que nous lui vendions, elle nous joua la comédie en
pleurant de grosses larmes, et prétendit avoir attendu deux ans pour
que nous baissions le prix.
Lors de son premier séjour, quand un éventuel acquéreur se
présenta pour visiter la propriété, elle s'enferma dans sa chambre et
commença à faire à genoux des incantations en étalant sur son lit des
gris-gris et des amulettes de différentes religions.