Page 205 - Des ailes pour le Brésil
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et moi avons décidé de l’envoyer dans le meilleur internat de Natal,
pendant trois ans.
Cette école était tenue avec rigueur par des Suisses ou elle
s’émancipa énormément.
Elle a élu domicile pour le moment à João Pessoa, petite ville
côtière à 250 kilomètres de Natal.
Une année, Érika m’a accompagné à Paris, lors de mon
opération de ma hernie à l’hôpital Pompidou.
Érika, a été agressée pour la quatrième fois. La dernière fois,
ce fut à Joã Pessoa, le jour de Noël. Deux jeunes voyous lui ont volé
ses clefs de voiture.
Sa famille est surprenante.
Sa cousine, âgée de trente ans, a été surprise dernièrement de
découvrir qu’elle avait un huitième frère, du même âge qu’elle, et
qu’elle a pu rencontrer !
Presque, chaque année, je retrouve la mère patrie.
Qui a le plus changé ? Elle ou moi ?
Certainement les deux, s’aimant toujours.
Je reste toujours très attaché à la France, mais certains sentiments se
sont fondus dans la brume, érodés par le temps qui lui s'écoule
inexorablement, impartialement.
Finalement, je suis un Français du Brésil.
Je n’ai pas perdu mon identité, mais au contraire, je l’ai élargie en
trouvant une autre forme de vie.
ANNEXES - I