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Que nos regards se tournent vers la Lumière



                     est fixe et statique, comme tout ce qui est dual, placé entre deux termes,

                     contraires ou complémentaires. Cet axe porte l’ensemble des attributs de


                     notre  rite :  le  delta  rayonnant  à  l’orient,  les  trois  grandes  lumières,  qui

                     constituent,  sur  l’autel  des  serments,  un  symbole  composite,  le  pavé


                     mosaïque au centre de la loge, sur lequel est tracé le tableau de loge portant

                     l’ensemble de nos références symboliques, le fil à plomb, si discret, qui nous


                     place dans la troisième dimension, entre le nadir et le zénith, et nous relie

                     à l’étoile du Nord ; notre devise, enfin, « Ordo ab Chao » à l’occident. De

                     part de l’autre de cet axe, le vénérable, porteur de lumière, siège à l’orient,


                     tandis que le passé vénérable, désormais couvreur, comme l’astre lunaire

                     agissant en miroir de ce qu’il fut, garde la porte du temple, humble porteur


                     d’une action en devenir, la main tendue vers tout ce qu’il reste à accomplir.


                     Cet axe est statique mais n’est pas étranger au mouvement. C’est sur lui,

                     en  effet,  que  se  déroule  la  carrière  du  jour,  notre  astre  de  lumière  le


                     contournant de l’orient à l’occident en passant par le midi. Cette lumière,

                     selon un ressenti personnel, est celle de la conscience qui éclaire les outils


                     avec lesquels les maçons de la loge sont appelés à travailler pendant un

                     laps de temps déterminé, de midi à minuit.


                     Cet  axe,  en  outre,  se  place  dans  le  binaire.  Le  binaire,  c’est  le


                     commencement  de  toutes  choses,  le  Béréchit,  le  Bet  de  l’alphabet

                     hébraïque (ב), qui suggère la création dans la multiplicité. Pour l’homme, le


                     « un »  est  stérile  mais  le  « deux »,  qui  le  suit  immédiatement  dans  la

                     diversité, est source de potentialité qu’il appartient aux maçons de mettre


                     en œuvre.







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