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Que nos regards se tournent vers la Lumière
opposition, donc dans le binaire, le raisonnement dans le ternaire de la
thèse, de l’antithèse et de la synthèse est bien sûr un progrès dans la
dynamique de l’esprit et son caractère libérateur. Mais observons que la
synthèse n’est, à ce stade, qu’un compromis entre la thèse et la synthèse.
Au-delà, il faut imaginer une forme plus élaborée de la dialectique ternaire,
résolument dynamique, qui ne se satisfait plus du compromis mais génère
un troisième terme nouveau.
Les administratifs sont généralement rompus à cette distinction entre le
raisonnement par opposition, la démarche fermée du ternaire dans la thèse,
l’antithèse et la synthèse, et le plan dynamique où les deux premiers
arguments annoncent et soutiennent un engagement nouveau.
En cela, notre Rite ne s’arrête pas au 3 ème degré. D’autres formes d’étude
et de raisonnement, plus subtiles, sont encore à découvrir au-delà.
Mais restons au premier degré.
Au premier degré, cet engagement ouvert et dynamique nous porte, au
fond, vers le couvreur. Le couvreur incarne la 4 ème lettre de l’alphabet
hébraïque, le Daleth ( ד ), qui exprime la pauvreté. Non pas seulement la
pauvreté matérielle, vers laquelle le gimel nous porte à agir dans le monde
profane, mais aussi la pauvreté spirituelle que nous devons percevoir avec
humilité pour une action toujours plus déterminée dans un élan d’élévation,
de connaissance et de structuration de soi.
Le couvreur garde la porte du Temple. Il est lui-même cette porte, comme
le suggère le Daleth. Cette porte a pour fonction de protéger le Temple, de
le séparer du monde profane, mais elle a aussi, et surtout, pour vocation de
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